Page:Buies - L'Outaouais supérieur, 1889.djvu/115

Cette page a été validée par deux contributeurs.
116
L’OUTAOUAIS SUPÉRIEUR

côtés, quelque peu adouci, un essai grimaçant de feuillage qui n’arrive pas à donner l’illusion.

À défaut d’arbres et de verdure, on avait cru l’an dernier que cette montagne contenait au moins de l’or ou de l’argent, nous ne savons trop, et l’on avait essayé de former, pour exploiter cette mine inattendue, une compagnie comme il s’en forme tant de nos jours, sur le moindre indice, et pour la captation des badauds. Mais cette tentative avorta aussitôt conçue, et l’on n’en a plus entendu parler, ce qui ne l’empêchera pas probablement d’être renouvelée avant peu.


II


En quittant Mattawa pour remonter l’Outaouais, on prend un des petits bateaux à vapeur de la compagnie du Témiscamingue, longs de quarante-cinq pieds environ, qui font le service intermédiaire entre les différents rapides jusqu’au pied du lac. C’est tout un système que ce service des petits bateaux de l’Outaouais supérieur. Grâce à lui et au chemin de fer du Pacifique, Montréal n’est plus qu’à vingt heures du lac Témiscamingue, quand il en était auparavant à quinze jours. Il y a dix-huit mois à peine qu’il a