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CONFÉRENCES

plus près de la côte du Pacifique que par toute autre route, sans compter que le point où elle devra aboutir sur cette côte est à 500 milles plus près du Japon et de la Chine que ne l’est le port de San-Francisco, qui a déjà avec l’Asie un commerce si considérable.

Ainsi donc, par une voie absolument canadienne, en exceptant l’espace compris entre le Sault Ste. Marie et la frontière de la Rivière Rouge, la distance entre l’Asie et l’Angleterre est raccourcie de 1300 milles.

Maintenant, qu’il s’agisse de transporter les produits de l’extrême ouest à un port quelconque sur l’océan Atlantique, il n’y a pas le moindre doute que le commerce prendra de préférence la voie qui suit tout le nord des provinces d’Ontario et de Québec, depuis le Sault Ste. Marie, comme étant la plus courte et exempte de transbordements, et qu’alors le plus impérieux des intérêts, la nécessité commerciale, obligera de construire un pont qui relie Québec avec la côte sud, de telle sorte qu’il se trouvera exister une ligne non interrompue depuis l’extrême ouest, ou, si l’on veut, la côte du Pacifique, jusqu’aux ports de l’Atlantique, ligne unique, incomparable, incontestablement destinée à devenir la plus grande artère commerciale du Nouveau Monde.



Autre chose. Une nouvelle ligne, en voie de construction, devra relier avant longtemps Toronto à Ottawa. Cette ligne amènera le commerce de Toronto, d’Hamilton, de Détroit et de Chicago à Québec, sur une largeur de