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CONFÉRENCES

suivre dans notre démonstration, et l’on se convaincra qu’il n’y a pas de destinées trop hautes auxquelles Québec ne puisse espérer atteindre.


II.


On peut considérer aujourd’hui l’entreprise du chemin de fer du Pacifique Canadien comme définitivement abandonnée, à cause de son irréalisation telle qu’elle avait été originairement conçue. Ce chemin projeté se réduit maintenant à une ligne partant du lac Nipissingue et aboutissant au Sault Ste. Marie, près du lac Supérieur, d’où, un embranchement le reliera au Northern Pacific Américain qui sera bientôt en pleine opération jusqu’à quarante milles de Fort Garry. De ce dernier point, la ligne canadienne s’étendra jusqu’à un port de la Colombie Anglaise, sur l’Océan Pacifique, de sorte qu’à part l’espace compris entre le Sault Ste. Marie et la frontière de Manitoba, le Dominion aura une ligne directe depuis la Colombie Anglaise jusqu’au lac Nipissingue.

Maintenant, à partir du lac Nipissingue, une autre ligne vient toucher Ottawa, en passant par Pembroke ; c’est l’extension du chemin de Colonisation du Nord qui reliera directement la capitale fédérale avec Montréal ; vient en-