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CONFÉRENCES

aux habitants du Canada les mêmes droits et privilèges que leurs propres citoyens exercent sur les lignes construites dans les limites de leur territoire.

À la suite de ces propositions venait la demande formelle faite au Congrès de nommer une commission qui s’entendit avec une autre commission également nommée par le Dominion, pour négocier des relations commerciales fondées sur les quatre propositions ci-dessus ou sur toutes autres de même nature et de même portée.

Ce sont ces propositions, messieurs, qui comportaient plus que la réciprocité, mais une véritable union douanière ou zollverein entre nous et les américains, qui ont été, depuis, l’objet de discussions approfondies dans les chambres de commerce, jusqu’à ce qu’enfin elles aient pris une forme pratique et soient entrées dans la voie de l’action par la mission qu’a reçue l’honorable George Brown de négocier les bases d’un nouveau traité avec les États-Unis.

Les américains sont déterminés à trouver une solution également avantageuse pour eux et pour nous, et les réductions successives de leur tarif ont fait faire à la question des progrès considérables. Mais tout n’est pas aplani encore, comme on va le voir, et la difficulté consiste précisément dans ce tarif que les américains veulent maintenir et que le Canada ne semble pas encore prêt à adopter, parce que de suite surgissent des susceptibilités et des défiances nationales.