respondance d’angles saillants et rentrants qui suppose nécessairement la cause que nous avons assignée, c’est-à-dire le mouvement des courants de la mer ; en second lieu, parce que les dunes et les collines qui se forment des matières que la mer amène sur ses bords ne sont pas composées de marbres et de pierres dures comme les collines ordinaires : les coquilles n’y sont ordinairement que fossiles, au lieu que dans les autres montagnes la pétrification est entière ; d’ailleurs les bancs de coquilles, les couches de terre ne sont pas aussi horizontales dans les dunes que dans les collines composées de marbre et de pierre dure : ces bancs y sont plus ou moins inclinés, comme dans les collines de Naffiac, au lieu que dans les collines et dans les montagnes qui se sont formées sous les eaux par les sédiments de la mer les couches sont toujours parallèles et très souvent horizontales ; les matières y sont pétrifiées aussi bien que les coquilles. J’espère faire voir que les marbres et les autres matières calcinables qui presque toutes sont composées de madrépores, d’astroïtes, et de coquilles, ont acquis au fond de la mer le degré de dureté et de perfection que nous leur connoissons : au contraire les tufs, les pierres molles, et toutes les matières pierreuses, comme les incrustations, les stalactites, etc., qui sont aussi calcinables, et qui se sont formées dans la terre depuis que notre continent est découvert, ne peuvent acquérir ce degré de dureté et de pétrification des marbres ou des pierres dures.
On peut voir dans l’Histoire de l’Académie, année 1707, les observations de M. Saulmon au sujet des galets qu’on trouve dans plusieurs endroits. Ces galets