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ART. XVI. VOLCANS ET TREMBLEMENTS DE TERRE.

dans le temps des éruptions : on prétend qu’on a trouvé des pierres qu’il a lancées jusqu’à soixante mille pas.

En 1683, il arriva un terrible tremblement en Sicile, causé par un violente éruption de ce volcan ; il détruisit entièrement la ville de Catane, et fit périr plus de soixante mille personnes dans cette ville seule, sans compter ceux qui périrent dans les autres villes et villages voisins.

L’Hécla lance ses feux à travers les glaces et les neiges d’une terre gelée ; ses éruptions sont cependant aussi violentes que celles de l’Etna et des autres volcans des pays méridionaux. Il jette beaucoup de cendres, des pierres ponces, et quelquefois, dit-on, de l’eau bouillante ; on ne peut pas habiter à six lieues de distance de ce volcan, et toute l’île d’Islande est fort abondante en soufre. On peut voir l’histoire des violentes éruptions de l’Hécla dans Dithmar Bleffken.

Le mont Vésuve, à ce que disent les historiens, n’a pas toujours brûlé, et il n’a commencé que du temps du septième consulat de Tite Vespasien et de Flavius Domitien : le sommet s’étant ouvert, ce volcan rejeta d’abord des pierres et des rochers, et ensuite du feu et des flammes en si grande abondance, qu’elles brûlèrent deux villes voisines, et des fumées si épaisses qu’elles obscurcissoient la lumière du soleil. Pline, voulant examiner cet incendie de trop près, fut étouffé par la fumée[1]. Dion Cassius rapporte que cette éruption du Vésuve fut si violente, qu’il jeta des cendres et des fumées sulfureuses en si grande quantité et avec tant de force, qu’elles furent portées jusqu’à Rome, et

  1. Voyez l’Épître de Pline le jeune à Tacite.