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ART. VII. COUCHES ET LITS DE TERRE.

du noyau de la montagne, quelques mines de très beau sable qui sont probablement ces pelotes dont parle M. de Buffon. En cassant en d’autres endroits la superficie du noyau, nous trouvons en abondance des coquilles de mer incorporées avec la pierre… J’ai plusieurs de ces coquilles, dont l’émail est assez bien conservé : je les enverrai quelque jour à M. de Buffon[1]. »

M. Guettard, qui a fait par lui-même plus d’observations en ce genre qu’aucun autre naturaliste, s’exprime dans les termes suivants en parlant des montagnes qui avoisinent Paris.

« Après la terre labourable, qui n’est tout au plus que de deux ou trois pieds, est placé un banc de sable qui a depuis quatre et six pieds jusqu’à vingt pieds, et souvent même jusqu’à trente de hauteur : ce banc est communément rempli de pierres de la nature de la pierre meulière… Il y a des cantons où l’on rencontre, dans ce banc sableux, des masses de grès isolées.

» Au dessous de ce sable, on trouve un tuf qui peut avoir depuis dix ou douze jusqu’à trente, quarante et même cinquante pieds. Ce tuf n’est cependant pas communément d’une seule épaisseur ; il est assez souvent coupé par différents lits de fausse marne, de marne glaiseuse, de cos, que les ouvriers appellent tripoli, ou de bonne marne, et même de petits bancs de pierres assez dures… Sous ce banc de tuf commencent ceux qui donnent la pierre à bâtir. Ces bancs

  1. Lettre de M. de Boissy à M. Guenaud de Montbéliard. Toulon, 16 avril 1775.