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ART. VII. PRODUCTION DES LITS DE TERRE.

solvo, qui distillatus subtilem spiritum exhibet et oleum nullis laudibus prædicabile. »

Nous traiterons ces matières encore plus à fond dans notre discours sur les minéraux, et nous nous contenterons d’ajouter ici que les différentes couches qui couvrent le globe terrestre, étant encore actuellement ou de matières que nous pouvons considérer comme vitrifiées, ou de matières analogues au verre, qui en ont les propriétés les plus essentielles, et qui toutes sont vitrescibles, et que d’ailleurs, comme il est évident que de la décomposition du caillou et du verre qui se fait chaque jour sous nos yeux, il résulte une véritable terre argileuse, ce n’est donc pas une supposition précaire ou gratuite, que d’avancer, comme je l’ai fait, que les glaises, les argiles, et les sables, ont été formés par les scories et les écumes vitrifiées du globe terrestre, surtout lorsqu’on y joint les preuves à priori, que nous avons données pour faire voir qu’il a été dans un état de liquéfaction causée par le feu.

Sur les couches et lits de terre en différents endroits.

* Nous avons quelques exemples des fouilles et des puits, dans lesquels on a observé les différentes natures des couches ou lits de terre jusqu’à de certaines profondeurs ; celle du puits d’Amsterdam, qui descendoit jusqu’à 232 pieds ; celle du puits de Marly-la-Ville, jusqu’à 100 pieds ; et nous pourrions en citer plusieurs autres exemples, si les observateurs étoient d’accord dans leur nomenclature : mais les uns appellent marne ce qui n’est en effet que de l’argile blan-