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THÉORIE DE LA TERRE.

feu, en réunissant les parties divisées des premières, en fait une matière homogène, dure, et transparente à un certain degré, sans aucune diminution de pesanteur, et à laquelle il n’est plus capable de causer aucune altération ; celles-ci, au contraire, dans lesquelles il entre une plus grande quantité de principes actifs et volatils, et qui se calcinent, perdent au feu plus du tiers de leur poids, et reprennent simplement la forme de terre, sans autre altération que la désunion de leurs principes : ces matières exceptées, qui ne sont pas en grand nombre, et dont les combinaisons ne produisent pas de grandes variétés dans la nature, toutes les autres substances, et particulièrement l’argile, peuvent être converties en verre, et ne sont essentiellement par conséquent qu’un verre décomposé. Si le feu fait changer promptement de forme à ces substances en les vitrifiant, le verre lui-même, soit qu’il ait sa nature de verre, ou bien celle de sable ou de caillou, se change naturellement en argile, mais par un progrès lent et insensible.

Dans les terrains où le caillou ordinaire est la pierre dominante, les campagnes en sont ordinairement jonchées ; et si le lieu est inculte, et que ces cailloux aient été long-temps exposés à l’air sans avoir été remués, leur superficie supérieure est toujours très blanche, tandis que le côté opposé qui touche immédiate-

    vitrescibles, surtout avec celles qui, comme l’aubuë, ou terre limoneuse, coulent le plus aisément au feu. On peut donc assurer, sans crainte de se tromper, que généralement toutes les matières du globe peuvent retourner à leur première origine en se réduisant ultérieurement en verre, pourvu qu’on leur administre le degré de feu nécessaire à leur vitrification. (Add. Buff.)