vation, qui est une des clefs de la théorie de la terre ; je veux parler de la correspondance des angles des montagnes. Il présente tout ce qui a rapport à ces matières dans un grand ordre : mais, avec tous ces avantages, il paroît qu’il n’auroit pas mieux réussi que les autres à faire une histoire physique et raisonnée des changements arrivés au globe, et qu’il étoit bien éloigné d’avoir trouvé les vraies causes des effets qu’il rapporte ; pour s’en convaincre, il ne faut que jeter les yeux sur les propositions qu’il déduit des phénomènes, et qui doivent servir de fondement à sa théorie[1]. Il dit que le globe a pris sa forme dans un même temps, et non pas successivement ; que la forme et la disposition du globe supposent nécessairement qu’il a été dans un état de fluidité ; que l’état présent de la terre est très différent de celui dans lequel elle a été pendant plusieurs siècles après sa première formation ; que la matière du globe étoit dès le commencement moins dense qu’elle ne l’a été depuis qu’il a changé de face ; que la condensation des parties solides du globe diminua sensiblement avec la vélocité du globe même, de sorte qu’après avoir fait un certain nombre de révolutions sur son axe et autour du soleil, il se trouva tout à coup dans un état de dissolution qui détruisit sa première structure ; que cela arriva vers l’équinoxe du printemps ; que dans le temps de cette dissolution les coquilles s’introduisirent dans les matières dissoutes ; qu’après cette dissolution la terre a pris la forme que nous lui voyons, et qu’aussitôt le feu s’y est mis, la consume peu à peu, et va toujours en augmentant, de sorte qu’elle sera
- ↑ Voyez page 211.