en effet lorsqu’on les transporte d’un lieu élevé dans un lieu plus bas. Ainsi nous pouvons présumer que l’intérieur de la terre est rempli d’une matière à peu près semblable à celle qui compose sa surface. Ce qui peut achever de nous déterminer en faveur de ce sentiment, c’est que dans le temps de la première formation du globe, lorsqu’il a pris la forme d’un sphéroïde aplati sous les pôles, la matière qui le compose étoit en fusion, et par conséquent homogène et à peu près également dense dans toutes ses parties, aussi bien à la surface qu’à l’intérieur. Depuis ce temps la matière de la surface, quoique la même, a été remuée et travaillée par les causes extérieures ; ce qui a produit des matières de différentes densités. Mais on doit remarquer que les matières qui, comme l’or et les métaux, sont les plus denses, sont aussi celles qu’on trouve le plus rarement, et qu’en conséquence de l’action des causes extérieures, la plus grande partie de la matière qui compose le globe à la surface, n’a pas subi de très grands changements par rapport à sa densité, et les matières les plus communes, comme le sable et la glaise, ne diffèrent pas beaucoup en densité, en sorte qu’il y a tout lieu de conjecturer, avec grande vraisemblance, que l’intérieur de la terre est rempli d’une matière vitrifiée dont la densité est à peu près la même que celle du sable, et que par conséquent le globe terrestre en général peut être regardé comme homogène.
Il reste une ressource à ceux qui veulent absolument faire des suppositions ; c’est de dire que le globe est composé de couches concentriques de différentes densités : car, dans ce cas, le mouvement diurne sera