torride ; et comme une île n’est qu’un sommet de montagne, il est clair que la surface de la terre a beaucoup plus d’inégalités vers l’équateur que vers le nord.
Le mouvement général du flux et du reflux a donc produit les plus grandes montagnes, qui se trouvent dirigées d’occident en orient dans l’ancien continent, et du nord au sud dans le nouveau, dont les chaînes sont d’une étendue très considérable ; mais il faut attribuer aux mouvements particuliers des courants, des vents, et des autres agitations irrégulières de la mer, l’origine de toutes les autres montagnes. Elles ont vraisemblablement été produites par la combinaison de tous ces mouvements, dont on voit bien que les effets doivent être variés à l’infini ; puisque les vents, la position différente des îles et des côtes, ont altéré de tous les temps et dans tous les sens possibles la direction du flux et du reflux des eaux. Ainsi il n’est point étonnant qu’on trouve sur le globe des éminences considérables dont le cours est dirigé vers différentes plages : il suffit pour notre objet d’avoir démontré que les montagnes n’ont point été placées au hasard, et qu’elles n’ont point été produites par des tremble-
surface de la zone torride a été entièrement bouleversée depuis la côte orientale de l’Afrique jusqu’aux Philippines, et encore bien au delà de la mer du Sud. Toute cette plage ne paroît être que les restes en débris d’un vaste continent, dont toutes les terres basses ont été submergées. L’action de tous les éléments s’est réunie pour la destruction de la plupart de ces terres équinoxiales ; car, indépendamment des marées, qui y sont plus violentes que sur le reste du globe, il paroît aussi qu’il y a eu plus de volcans, puisqu’il en subsiste encore dans la plupart de ces îles, dont quelques unes, comme les îles de France et de Bourbon, se sont trouvées ruinées par le feu, et absolument désertes, lorsqu’on en a fait la découverte. (Add. Buff.)