faire en peu de mots l’exposition du plan de leurs ouvrages.
Aristote commence son Histoire des Animaux par établir des différences et des ressemblances générales entre les différents genres d’animaux ; au lieu de les diviser par de petits caractères particuliers, comme l’ont fait les modernes, il rapporte historiquement tous les faits et toutes les observations qui portent sur des rapports généraux et sur des caractères sensibles ; il tire ces caractères de la forme, de la couleur, de la grandeur, et de toutes les qualités extérieures de l’animal entier, et aussi du nombre et de la position de ses parties, de la grandeur, du mouvement, de la forme de ses membres, des rapports semblables ou différents qui se trouvent dans ces mêmes parties comparées, et il donne partout des exemples pour se faire mieux entendre. Il considère aussi les différences des animaux par leur façon de vivre, leurs actions et leurs mœurs, leurs habitations, etc. Il parle des parties qui sont communes et essentielles aux animaux, et de celles qui peuvent manquer et qui manquent en effet à plusieurs espèces d’animaux. Le sens du toucher, dit-il, est la seule chose qu’on doive regarder comme nécessaire, et qui ne doit manquer à aucun animal ; et comme ce sens est commun à tous les animaux, il n’est pas possible de donner un nom à la partie de leur corps dans laquelle réside la faculté de sentir. Les parties les plus essentielles sont celles par lesquelles l’animal prend sa nourriture, celles qui reçoivent et digèrent cette nourriture, et celles par où il rend le superflu. Il examine ensuite les parties de la génération des animaux, celles de leurs membres et