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MANIÈRE D’ÉTUDIER

règne animal et le règne végétal, ou bien entre le règne végétal et le minéral, et que dans la nature il peut se trouver des choses qui participent également des propriétés de l’un et de l’autre, lesquelles par conséquent ne peuvent entrer ni dans l’une ni dans l’autre de ces divisions.

À cela je réponds que s’il existe des choses qui soient exactement moitié animal et moitié plante, ou moitié plante et moitié minéral, etc., elles nous sont encore inconnues, en sorte que dans le fait la division est entière et exacte ; et l’on sent bien que plus les divisions seront générales, moins il y aura de risque de rencontrer des objets mi-partis qui participeroient de la nature des deux choses comprises dans ces divisions : en sorte que cette même objection que nous avons employée avec avantage contre les distributions particulières, ne peut avoir lieu lorsqu’il s’agira de divisions aussi générales que l’est celle-ci, surtout si l’on ne rend pas ces divisions exclusives, et si l’on ne prétend pas y comprendre sans exception, non seulement tous les êtres connus, mais encore tous ceux qu’on pourroit découvrir à l’avenir. D’ailleurs, si l’on y fait attention, l’on verra bien que nos idées générales n’étant composées que d’idées particulières, elles sont relatives à une échelle continue d’objets, de laquelle nous n’apercevons nettement que les milieux, et dont les deux extrémités fuient et échappent toujours de plus en plus à nos considérations ; de sorte que nous ne nous attachons jamais qu’au gros des choses, et que par conséquent on ne doit pas croire que nos idées, quelque générales qu’elles puissent être, comprennent les idées parti-