Page:Buffon - Imprimerie Royale, 1775, tome 7.djvu/23

Cette page n’a pas encore été corrigée

propre, et ce nom était tiré du caractère le plus apparent ; tous les singes et babouins qu’ils connaissaient, c’est-à-dire le pithèque ou singe proprement dit, le cynocéphale ou magot, et le simia porcaria ou papion, ont le poil d’une couleur à peu près uniforme ; au contraire, la guenon, que nous appelons ici mone et que les Grecs appelaient kébos, a le poil varié de couleurs différentes ; on l’appelle même vulgairement le singe varié ; c’était l’espèce de guenon la plus commune et la mieux connue du temps d’Aristote, et c’est de ce caractère qu’est dérivé le nom de kébos, qui désigne en grec la variété dans les couleurs ; ainsi tous les animaux de la classe des singes, babouins et guenons indiqués par Aristote, se réduisent à quatre : le pithecos, le cynocephalos, le simia porcaria et le kébos, que nous nous croyons fondé à représenter aujourd’hui comme étant réellement le pithèque ou singe proprement dit, le magot, le papion ou babouin proprement dit, et la mone ; parce que non-seulement les caractères particuliers que