d’impulsion par un seul coup. Cette probabilité, qui équivaut presque à une certitude, étant acquise, je cherche quel corps en mouvement a pû faire ce choc & produire cet effet, & je ne vois que les comètes capables de communiquer un aussi grand mouvement à d’aussi vastes corps.
Pour peu qu’on examine le cours des comètes, on se persuadera aisément qu’il est presque nécessaire qu’il en tombe quelquefois dans le soleil. Celle de 1680 en approcha de si près, qu’à son périhélie elle n’en étoit pas éloignée de la sixième partie du diamètre solaire ; & si elle revient, comme il y a apparence, en l’année 2255, elle pourroit bien tomber cette fois dans le soleil ; cela dépend des rencontres qu’elle aura faites sur sa route, & du retardement quelle a souffert en passant dans l’atmosphère du soleil. Voyez Newton, 3e édit. pag. 525.
Nous pouvons donc présumer avec le Philosophe que nous venons de citer, qu’il tombe quelquefois des comètes sur le soleil ; mais cette chûte peut se faire de différentes façons : si elles y tombent à plomb, ou même dans une direction qui ne soit pas fort oblique, elles demeureront dans le soleil, & serviront d’aliment au feu qui consume cet astre, & le mouvement d’impulsion qu’elles auront perdu & communiqué au soleil, ne produira d’autre effet que celui de le déplacer plus ou moins, selon que la masse de la comète sera plus ou moins considérable ; mais si la chûte de la comète se fait dans une direction fort oblique, ce qui doit arriver plus souvent de