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De plus, cet oiseau a le dessous de la queue et le bas-ventre couleur de rose, comme le précédent ; mais tout le reste du dessous du corps jaune, la gorge blanche et la queue bordée de vert par le bout. Il venait de l’île de Ceylan.

III. — Notre brève de Bengale[1][NdÉ 1] a, comme la première, la tête et le cou enveloppés d’un coqueluchon noir, mais sur lequel se dessinent deux grands sourcils orangés ; tout le dessous du corps est jaune, et ce qui est noir dans les grandes pennes de l’aile des deux oiseaux précédents est dans celui-ci d’un vert foncé, comme le dos. Cette brève est un peu plus grande que la première et de la grosseur du merle ordinaire.

IV. — Notre brève de Madagascar[2][NdÉ 2] a encore le plumage de la tête différent de tout ce qu’on vient de voir ; le sommet est d’un brun noirâtre qui prend un peu de jaune par derrière et sur les côtés ; le tout est encadré par un demi-collier noir qui embrasse le cou par derrière à sa naissance et par deux bandes de même couleur qui, s’élevant des extrémités de ce demi-collier, passent au-dessous des yeux et vont se terminer à la base du bec tant supérieur qu’inférieur ; la queue est bordée par le bout d’un vert d’aigue-marine. Les ailes sont comme dans notre première brève ; la gorge est mêlée de blanc et de jaune, et le dessous du corps est d’un jaune brun.


LE MAINATE DES INDES ORIENTALES[3]

Il suffit de jeter un coup d’œil de comparaison sur cet oiseau étranger pour sentir qu’on doit le séparer du genre des merles, des grives, des étourneaux et des choucas, avec lesquels il a été trop légèrement associé,

  1. C’est le Merle vert des Moluques de M. Brisson, qui en a fait sa cinquante-sixième grive. Voyez t. II, p. 316.
  2. Elle est représentée dans nos planches enluminées, no 257, sous le nom de merle des Moluques.
  3. C’est la cinquantième grive de M. Brisson, t. II, p. 305. M. Edwards croit que son vrai nom indien est minor ou mino. On lui a donné les noms de choucas, de pie, d’étourneau, de merle. Voyez Bontius, Hist. nat. Indiæ or., p. 67. Klein, Ordo avium, p. 60, no 12, etc. C’est la quarante-neuvième grive de M. Brisson, t. II, p. 305. Les Anglais l’appellent indian stare ; M. Linnæus, gracula religiosa ; M. Osbeck, corvus javanensis. C’est selon toute apparence le merula persica de Joseph-George Camel. (Transact. philosoph., no 285, art. iii, p. 1397.) « Canora et garrula avis, dit cet auteur, atra, sed circa oculos depilis ut illing, minùs tamen. » Cet illing paraît quelques lignes plus bas sous le nom d’iting, et c’est notre goulin.
  1. Corvus brachyurus Gmel. [Note de Wikisource : oiseau identique au précédent].
  2. Myothera velata Temm. [Note de Wikisource : peut-être l’actuel Pitta moluccensis Statius Müller, vulgairement brève à ailes bleues].