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XXXVII.Le merle violet à ventre blanc de Juida..

La dénomination de ce merle[NdÉ 1] est une description presque complète de son plumage ; il faut ajouter seulement qu’il a les grandes pennes des ailes noirâtres, le bec de même couleur et les pieds cendrés. À l’égard de ses dimensions, il est un peu moins gros qu’une alouette : sa longueur est d’environ six pouces et demi, son vol de dix et demi, sa queue de seize lignes, son bec de huit, son pied de neuf ; les ailes, dans leur repos, vont aux trois quarts de la queue.

XXXVIII.Le merle roux de Cayenne.

Il a la partie antérieure et les côtés de la tête, la gorge, tout le devant du cou et le ventre roux ; le sommet de la tête et tout le dessus du corps, compris les couvertures supérieures de la queue et les pennes des ailes, bruns ; les couvertures supérieures des ailes noires, bordées d’un jaune vif qui tranche avec la couleur du fond et termine chaque rang de ces couvertures par une ligne ondoyante ; les couvertures inférieures de la queue sont blanches ; la queue, le bec et les pieds cendrés.

Cet oiseau[NdÉ 2] est plus petit que l’alouette ; il n’a que six pouces et demi de longueur totale. Je n’ai pu mesurer son vol ; mais il ne doit pas être fort étendu, car les ailes, dans leur repos, ne vont pas au delà des couvertures de la queue. Le bec et le pied ont chacun onze ou douze lignes.

XXXIX.Le petit merle brun à gorge rousse de Cayenne.

Avoir nommé ce petit oiseau[NdÉ 3], c’est presque l’avoir décrit : j’ajoute, pour tout commentaire, que la couleur rousse de la gorge s’étend sur le cou et sur la poitrine, que le bec est d’un cendré noir et les pieds d’un jaune verdâtre. Ce merle est à peu près de la grosseur du chardonneret ; sa longueur totale n’est guère que de cinq pouces, le bec de sept ou huit lignes, le pied de huit ou neuf, et les ailes repliées vont au moins à la moitié de la longueur de la queue, laquelle n’est en tout que de dix-huit lignes.

XL.Le merle olive de Saint-Domingue[1].

Ce petit oiseau[NdÉ 4] a le dessus du corps olivâtre et le dessous d’un gris mêlé confusément de cette même couleur d’olive ; les barbes intérieures des

  1. M. Brisson est le premier qui ait décrit cette espèce, dont il fait sa quarante-quatrième grive, t. II, page 296.
  1. Turdus (Merula) leucogaster Lath. [Note de Wikisource : actuellement Cinnyricinclus leucogaster Boddaert, vulgairement étourneau améthyste ; c’est un sturnidé].
  2. Turdus (Merula) rufifrons Lath. [Note de Wikisource : actuellement Percnostola rufifrons Gmelin, vulgairement alapi à tête noire ; même remarque que pour l’alapi à cravate noire].
  3. Turdus (Merula) pectoralis Lath. [Note de Wikisource : actuellement Gymnopithys rufigula Boddaert, vulgairement fourmilier à gorge rousse ; il est de la même famille que les alapis].
  4. Turdus (Merula) hispaniolensis Lath. [Note de Wikisource : peut-être Vireo altiloquus Vieillot, vulgairement viréo à moustaches, ou du moins une espèce proche ; les viréos forment une famille à part, très apparentée à celle des oriolidés].