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qui, les détachant les unes des autres, produit une variété régulière, et fait que l’on peut compter le nombre des plumes par le nombre des marques rousses.

XVIII.LE MERLE OLIVE DES INDES[1].

Toute la partie supérieure de cet oiseau[NdÉ 1], compris les pennes de la queue et ce qui paraît des pennes de l’aile, est d’un vert d’olive foncé ; toute la partie inférieure est du même fond de couleur, mais d’une teinte plus claire et tirant sur le jaune ; les barbes intérieures des pennes de l’aile sont brunes, bordées en partie de jaunâtre ; le bec et les pieds sont presque noirs. Cet oiseau est moins gros que le mauvis ; sa longueur totale est de huit pouces, son vol de douze et demi, sa queue de trois et demi, son bec de treize lignes, son pied de neuf, et ses ailes, dans leur repos, vont à la moitié de la queue.

XIX.LE MERLE CENDRÉ DES INDES[2].

La couleur cendrée du dessus du corps est plus foncée que celle du dessous ; les grandes couvertures et les pennes des ailes sont bordées de gris blanc en dehors, mais les pennes moyennes ont ce bord plus large, et de plus elles ont un autre bord de même couleur en dedans, depuis leur origine jusqu’aux deux tiers de leur longueur ; des douze pennes de la queue, les deux du milieu sont du même cendré que le dessus du corps ; les deux suivantes sont en partie de la même couleur, mais leur côté intérieur est noir ; les huit autres sont entièrement noires comme le bec, les pieds et les ongles ; le bec est accompagné de quelques barbes noirâtres près des angles de son ouverture.

Cet oiseau[NdÉ 2] est plus petit que le mauvis : il a sept pouces trois quarts de longueur totale, douze deux tiers de vol, la queue de trois pouces, le bec de onze lignes et le pied de dix.

XX.LE MERLE BRUN DU SÉNÉGAL[3].

Rien de plus uniforme et de plus commun que le plumage de cet oiseau[NdÉ 3] ; mais aussi rien de plus facile à décrire : du gris brun sur la partie supé-

  1. C’est la quarante-cinquième grive de M. Brisson, qui a le premier décrit cette espèce, t. II, p. 298.
  2. C’est la trente-neuvième grive de M. Brisson, qui a le premier décrit cette espèce, t. II, p. 286.
  3. C’est la vingt-sixième grive de M. Brisson, qui a le premier décrit cet oiseau étranger, t. II, p. 261.
  1. Merula indica (Turdus indicus Lath.) [Note de Wikisource : probablement l’actuel Acritillas indica Jerdon, vulgairement bulbul à sourcils d’or].
  2. Merula cinerea (Turdus cinereus Gmel.) [Note de Wikisource : peut-être Hemixos cinereus Blyth, vulgairement bulbul terreux, mais l’identification reste incertaine].
  3. Merula senegalensis (Turdus senegalensis Gmel.) [Note de Wikisource : espèce douteuse].