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cette raison sa longueur totale est d’autant moindre, et de cinq pouces un quart seulement ; bec, huit lignes, noir à la base, d’un orangé vif à l’extré- mité opposée ; la pièce supérieure, excédant un peu l’inférieure et ayant ses bords légèrement échancrés vers la pointe ; langue comme tronquée par le bout, ainsi que dans les autres mésanges ; tarse, huit lignes ; doigt du milieu le plus long de tous, adhérant par sa première phalange au doigt extérieur ; les ongles formant un demi-cercle par leur courbure, le postérieur le plus fort de tous ; vol, sept pouces et demi ; queue, près de deux pouces, un peu fourchue, composée de douze pennes : dépasse les ailes d’un pouce et plus.

VII. — LA MÉSANGE NOIRE.

La mésange noire (*) ou cela de M. Linnæus (a) a des rapports frap- pants avec cette espèce, puisqu’elle n’en diffère, quant aux couleurs, que par son bec blanc et par une tache jaune qu’elle a sur les couvertures supé- rieures de la queue. M. Linnæus dit qu’elle se trouve aux Indes ; mais il faut que ce soit aux Indes occidentales, car M. le Page Duprats l’a vue à la Guiane (b). Malgré cette grande différence de climats, on ne peut guère s’empêcher de la regarder comme une simple variété dans l’espèce de la mésange amoureuse de la Chine : pour s’expliquer plus positivement il fau- drait connaître la taille, les dimensions, et surtout les habitudes naturelles de cet oiseau.

LA SITTELLE

VULGAIREMENT LE TORCHE-POT (c) (d)

La plupart des noms que les modernes ont imposés à cet oiseau (**) ne présentent que des idées fausses ou incomplètes, et tendent à le confondre

(a) Cela. « Parus niger, rostro albo, maculâ alarum basique caudæ flavis. » Linnæus, Syst. nat., édit. XIII, p. 343, sp. 14.

(b) Essay on the natural history of Guyana, page 182.

(c) Voyez les planches enluminées, n° 623, fig. 1.

(d) h Σίττη, Σιώπη ; sitta. Aristote, Hist. animal., lib. ix, cap. i et xvii. — Picus cinereus vel sitta ; fraudius avis, selon Albert ; en italien, pico, ziollo ; en allemand, nusshacker, nusshæher, nusspicker, nussbickel (casse-noix), baumhecker, meyspecht (pic de mai), blau- spechtle (petit pic bleu) ; aux environs de Nuremberg, klaber ; en Suisse, chlaen, blindchlaen, an baumkletterlin Turneri ? en Suisse, tottler, kottler ; en anglais, nut iobber ; en turc, agascakàn. Gessner, Aves, p. 711. — Jonston, Aves, p. 80. — Σίττη, sitta ; quibusdam, Ὑλοτο-

(*) Parus Cela L.

(**) La Sittelle (Sitta europæa L.) est un Passereau du groupe des Dentirostres de la famille des Paridés. Les Sitta se distinguent par un bec droit et une queue courte et arrondie, entièrement couverte par les ailes.