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raie brune, et accompagné de quelques barbes autour de sa base ; la queue composée de douze pennes égales, et les pieds d’un brun clair.

XIV.LE MERLE DES COLOMBIERS.

On l’appelle aux Philippines l’étourneau des colombiers[NdÉ 1], parce qu’il est familier par instinct, qu’il semble rechercher l’homme, ou plutôt ses propres commodités dans les habitations de l’homme, et qu’il vient nicher jusque dans les colombiers ; mais il a plus de rapports avec notre merle ordinaire qu’avec notre étourneau, soit par la forme du bec et des pieds, soit par les proportions des ailes, qui ne vont qu’à la moitié de la queue, etc. Sa grosseur est à peu près celle du mauvis, et la couleur de son plumage est une, mais il s’en faut bien qu’elle soit uniforme et monotone : c’est un vert changeant qui présente sans cesse des nuances différentes, et qui se multiplie par les reflets. Cette espèce est nouvelle, et nous en sommes redevables à M. Sonnerat : on trouve aussi, dans sa collection, des individus venant du cap de Bonne-Espérance, lesquels appartiennent visiblement à la même espèce, mais qui en diffèrent en ce qu’ils ont le croupion blanc tant dessus que dessous, et qu’ils sont plus petits : est-ce une variété de climat, ou seulement une variété d’âge ?

XV.LE MERLE OLIVE DU CAP DE BONNE-ESPÉRANCE[1].

Le dessus du corps de cet oiseau[NdÉ 2], compris tout ce qui paraît des pennes de la queue et des ailes, lorsqu’elles sont en repos, est d’un brun olivâtre ; la gorge est d’un brun fauve, moucheté de brun décidé ; le cou et la poitrine sont de la même couleur que la gorge, mais sans mouchetures ; tout le reste du dessous du corps est d’un beau fauve ; enfin le bec est brun, ainsi que les pieds et le côté intérieur des pennes des ailes et des pennes latérales de la queue.

Ce merle est de la grosseur du mauvis ; il a près de treize pouces de vol, et huit un quart de longueur totale ; le bec a dix lignes, le pied quatorze ; la queue, qui est composée de douze pennes égales, a trois pouces, et les ailes repliées ne vont qu’à la moitié de sa longueur.

  1. M. Brisson, qui a décrit le premier cet oiseau, en a fait sa quarante-troisième grive, t. II, p. 294.
  1. Cette espèce est considérée comme un Stourne, le Lamprotornis columbinus [Note de Wikisource : actuellement Aplonis panayensis Scopoli, vulgairement stourne bronzé ; c’est effectivement un sturnidé plutôt qu’un turdidé].
  2. Merula olivacea [Note de Wikisource : actuellement Turdus olivaceus Linnæus, vulgairement merle olivâtre].