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OISEAUX ÉTRANGERS QUI ONT RAPPORT AUX MÉSANGES. 641

Willughby a vu une teinte de verdâtre sur le dos et sur le bord extérieur des pennes de la queue et des ailes ; Charleton a vu une teinte semblable sur les plumes qui composent la huppe. Apparemment que ces plumes ont des reflets, ou bien ce sera une petite variété d’âge ou de sexe, etc.

Cet oiseau pèse environ le tiers d’une once et n’est guère plus gros que la mésange à longue queue.

Longueur totale, quatre pouces deux tiers ; bec, cinq lignes et demie ; lan- gue terminée par quatre filets ; tarse, huit lignes ; ongle postérieur le plus fort de tous ; vol, sept pouces et demi ; aile composée de dix-huit pennes ; queue, vingt-deux lignes et plus, un peu fourchue, composée de douze pen- nes ; dépasse les ailes de dix lignes.

OISEAUX ÉTRANGERS

QUI ONT RAPPORT AUX MÉSANGES

I. — LA MÉSANGE HUPPÉE DE LA CAROLINE. (a)

La huppe de cette mésange étrangère (*) n’est point permanente et n’est véritablement une huppe que lorsque l’oiseau, agité de quelque passion, relève les longues plumes qui la composent, et alors elle se termine en pointe ; mais la situation la plus ordinaire de ces plumes est d’être couchées sur la tête.

Cet oiseau habite, niche et passe toute l’année à la Caroline, à la Virginie, et probablement il se trouve au Groenland, puisque M. Muller lui a donné place dans sa Zoologie danoise. Il se tient dans les forêts et vit d’insectes comme toutes les mésanges ; il est plus gros que l’espèce précédente et pro- portionné différemment, car il a le bec plus court et la queue plus longue ; il pèse environ quatre gros ; son plumage est assez uniforme ; il a le front ceint d’une espèce de bandeau noir ; le reste du dessus de la tête et du corps, et même les pennes de la queue et des ailes, gris foncé ; le dessous du corps blanc, mêlé d’une légère teinte de rouge qui devient plus sensible sur les couvertures inférieures des ailes ; le bec noir, et les pieds de couleur plombée.

(a) Parus cristatus pectore rubro. Klein, Avi., p. 86, n° 12. — Crested tit-mouse. Catesby, t. Ier. pl. 57. — « Parus cristatus supernè saturatè griseus, infernè albus, cum aliquâ rube- dinis mixturâ ; maculâ in syncipite nigrâ ; rectricibus saturatè griseis, » Parus Carolinensis cristatus, mésange huppée de la Caroline. Brisson, t. III, p. 561. — « Parulus bicolor, capite cristato, anticè nigro, corpore cinereo, subtùs ex albido rufescente. » Linnæus, Syst. nat., édit. XIII, gen. 116, sp. 1. — Muller, Zoologiæ Dan. prodromus, p. 9 ; en groen- landais, auingursak.

(*) Parus bicolor Gmel.