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632 ŒUVRES COMPLÈTES DE BUFFON.

blanchâtre, l’occiput et le dessus du cou cendrés (a) ; tout le dessus du corps gris, mais teinté de roussâtre dans la partie antérieure ; la gorge et tout le dessous du corps blanc, teinté de gris cendré sur l’avant et de roussâtre sur l’arrière ; un bandeau noir sur le front qui s’étend horizontalement de part et d’autre sur les yeux et fort au delà des yeux ; les couvertures supérieures des ailes, brunes, bordées d’un roux qui va se dégradant vers leur extrémité ; les pennes de la queue et des ailes, brunes aussi, mais bordées de blan- châtre ; le bec cendré, les pieds cendré rougeâtre.

Il paraît, d’après la description de M. Cajelan Monti, qu’en Italie ces oiseaux ont plus de roux dans leur plumage et une légère teinte de vert sur les couvertures supérieures des ailes, etc., et, d’après celle de M. Gmelin, qu’en Sibérie ils ont le dos brun, la tête blanche et la poitrine teintée de roux ; mais ce ne sont que des variétés de climat, ou peut-être de simples variétés de description ; car il suffit de regarder de plus près ou dans un autre jour pour voir un peu différemment.

La femelle, suivant M. Kramer, n’a pas le bandeau noir comme le mâle ; suivant M. Gmelin elle a ce bandeau, et en outre la tête plus grise que le mâle et le dos moins brun ; tous deux ont l’iris jaune et la pupille noire, et ils ne sont guère plus gros que le troglodyte, c’est-à-dire qu’ils sont à peu près de la taille de notre mésange bleue.

Longueur totale, quatre pouces et demi ; bec, cinq lignes ; le supérieur un peu recourbé, l’inférieur plus long dans les jeunes (b) ; tarse, six lignes et demie ; ongles très aigus, le postérieur le plus fort de tous ; vol, sept pouces un tiers ; queue, deux pouces, composée de douze pennes, un peu étagées ; dépasse les ailes de treize lignes.

LA PENDULINE (c) (d)

M. Monti croyait que le remiz était le seul, parmi les oiseaux d’Europe, qui suspendit son nid à une branche (e) ; mais sans parler du loriot, qui

(a) Daniel Titius a vu une tache noirâtre aux environs de la première vertèbre du cou, et une autre aux environs de l’anus.

(b) « Rostrum subito decrescens in summum acumen. » Titius, p. 19. — « Rostrum pau- latim desinens in apicem. » Titius, p. 23. M. Klein dit que cette mésange est, après la charbonnière, celle qui a le plus long bec ; il aurait dû dire aussi après la moustache et la mésange de Sibérie, sans parler de plusieurs mésanges étrangères.

(c) Voyez les planches enluminées, n° 708, où cet oiseau est représenté figure 1, sous le nom de mésange du Languedoc.

(d) On l’appelle vulgairement, en Languedoc, canari sauvage, et plus vulgairement encore debassaire. L’oiseau et le nid ont été envoyés par M. de la Brousse, maire d’Aramont, député des États du Languedoc.

(e) Voyez la Collection académique, partie étrangère, t X, p. 371. Académie de Bologne.