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628 ŒUVRES COMPLÈTES DE BUFFON.

de la queue entièrement rousses, excepté la plus extérieure qui est noirâtre à sa base et d’un cendré roux vers son extrémité ; l’iris orangé, le bec jau- nâtre et les pieds bruns.

Dans la femelle il n’y a aucune teinte rouge sous le corps, ni plaques noires aux côtés de la tête : celle-ci est brune, ainsi que les couvertures inférieures de la queue, dont les pennes latérales sont noirâtres, terminées de blanc. La femelle est aussi un peu plus petite que le mâle.

Longueur totale de ce dernier, six pouces un quart ; bec, moins de six lignes, le supérieur un peu crochu, mais sans aucune échancrure, dit M. Edwards lui-même, ce qui ne ressemble guère à une pie-grièche ; tarse, huit lignes et demie ; vol, six pouces et demi ; queue, trente-six lignes, composée de douze pennes étagées, en sorte que les deux extérieures n’ont que la moitié de la longueur des deux intermédiaires : dépasse les ailes de vingt-sept lignes.

LE REMIZ (a)

M. Edwards soupçonne (page et planche 55) que cette mésange (*), repré- sentée dans l’ouvrage d’Albin, tome III, planche 57, est la même que la mésange barbue, représentée tome Ier, planche 48 ; mais ce soupçon me parait démenti : 1° par les figures mêmes citées, lesquelles sont différentes et représentent chacune assez fidèlement l’oiseau dont le nom est au bas ;

(a) Parus palustris nidum suspendens. Monti, Comment. Institut. Bonon., t. II, part. ii, p. 56. — Parus minimus, quibusdam acanthis Romana ; en allemand, welden-meise (mésange des saules) ; en polonais, remez, remis, remiz, remizawy ptack, remicz, remitsch, romisch (oiseau romain) ; en russe, remessof ; à Bologne, pendolino. Daniel Titius, dans sa Description, Lepizig, 1755. — Parus nidum suspendens. Rzaczynski, Auctuar. Polon., p. 402. « Bohe- morum maudicek aviculam, non sine restrictione pendulinum dixerim. » Idem, Hist. Polon. En quoi, dit Daniel Titius, Rzaczynski me paraît s’etre trompé, page 38. — Parus Lithuaniens nidum suspendens. Klein, Ordo avium, page 86 ; en allemand, die volhinische beatel-meisse. Klein, cité par Daniel Titius. — Parus montanus ; en anglais, the mountain tite, or tit- mouse. Albin, Hist. nat. des oiseaux, t. III, pl. 57. — « Parus capite subferrugineo ; fasciâ oculari nigrâ ; remigibus rectricibusque fuscis, margine utroque ferrugineo. » Pendulinus. Linnæus, Syst. nat., édit. XIII, gen. 116, sp. 13, p. 343. — Pendulus ; en autrichien, rohr- spatz, persianischer spatz, türkischer spatz. Kramer, Elenchus Austr. inferior., p. 373. — Remes. Gmelin, Voyage en Sibérie, t. II. p. 203. — « Parus supernè griseus cum aliquâ in dorso supremo rufescentis mixturâ, infernè albo-rufescens ; collo superiore cinereo ; collo inferiore et pectore albo-cinereis ; vertice albido ; sincipite et tæniâ per oculos nigris ; rec- tricibus fuscis, albo fimbriatis, » Parus Polonicus sive pendulinus, la mésange de Pologne ou le remiz. Brisson, t. III, p. 565. — Le nom de picus nidum suspendens, qu’Aldrovande a donné au loriot, et qu’il a emprunté de Pline, convient beaucoup mieux au remiz. Quelques- uns ont distingué un remiz de terre et un remiz aquatique, mais probablement celui-ci est l’ortolan de roseaux. Enfin, l’auteur anonyme d’un Mémoire inséré dans le Journal de Phy- sique du mois d’août 1776, donne au remiz le nom de mésange de marais.

(*) Parus Pendulinus L. (Ægithalus Pendulinus).