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626 ŒUVRES COMPLÈTES DE BUFFON.

ceux-ci, et les pennes des ailes de ces derniers ont les mêmes dimensions relatives que dans les vieux.

Longueur totale, quatre pouces et demi ; bec, quatre lignes et demie, les deux pièces égales et sans aucune échancrure ; langue tronquée, terminée par plusieurs filets, dont quelques-uns sont cassés pour l’ordinaire ; tarse, six lignes et demie ; pieds gros et trapes, dit Belon, ongle postérieur le plus fort de tous ; vol, sept pouces ; queue, vingt-cinq lignes : dépasse les ailes de douze ; chacune de ses moitiés, composée de six pennes, est étagée. Les jeunes, en assez grand nombre, que j’ai disséqués sur la fin de mai, avaient tous le gésier un peu plus petit que leur mère, mais le tube intestinal aussi long ; deux légers vestiges de cæcum, point de vésicule du fiel.

LA MOUSTACHE (a)

Quelques naturalistes ont donné à cet oiseau le nom de barbue ; mais comme ce nom a été consacré spécialement à une autre famille d’oiseaux (b), j’ai cru devoir ne le point laisser à celle-ci, afin de prévenir toute confusion.

Je ne sais si cette mésange (*) existe réellement aux Indes, comme le sup- pose la dénomination adoptée par M. Frisch, mais il paraît qu’elle est fort commune en Danemark, et qu’elle commence à se faire voir en Angleterre. M. Edwards parle de plusieurs de ces oiseaux mâles et femelles qui avaient été tués aux environs de Londres, mais qui y étaient encore trop peu connus, dit cet auteur, pour avoir un nom dans le pays. Comme Mme la comtesse

(a) Parus barbâ nigrâ utrimque ab oculis dependente ; en allemand, spitz bartiger, lang- schwantz. Klein, Ordo avium, p. 86, n° 8. — Passer barbatus Indicus ; en allemand, india- nischer bart-sperling, moineau barbu des Indes. Frisch, class. 1, div. 2, art. 8. — The bearded tit-mouse, beard manica from Juteland, mésange barbue de Jutland. Albin, Hist. nat. des oiseaux, t. Ier, n° 48. — The least-butcher-bird : lanius minimus, la petite pie-grièche. Edwards, pl. 15. — « Parus biarmicus, vertice cano, caudâ corpore longiore, capite barbato. » Lin- næus, Syst. nat., édit. 13, p. 342. Cette phrase par laquelle M. Linnæus désigne ici le moustache de M. Brisson, il s’en est servi ailleurs pour désigner la mésange à longue queue. — « Parus supernè rufus, infernè cinereo-albus, cum aliquâ rubedinis mixturâ ; verticè dilutè- cinereo ; pennis utrimque secundùm maxillas nigris, longissimis barbulæ æmulis ; rectri- cibus rufis, extimâ exteriùs in exortu nigricante, versùs apicem griseo-rufescente, inter- mediis longissimis (Mas), » — « Parus supernè rufus, maculis longitudinalibus nigricantibus variùs, infernè cinereo-albus ; vertice obscurè fusco ; rectricibus binis intermediis rufis, lateralibus nigricantibus, apice albis, intermediis longissimis (Fœmina). » Parus barbatus, la mésange barbue ou le moustache. Brisson, t. III, p. 567. — Parus barbatus, seu passer- culus arundinaceus ; en espagnol, parosolino barbato dette paludi. Salerne, Hist. nat. des oiseaux, p. 217. La figure ne s’accorde point avec la description.

(b) C’est le genre des barbus de M. Brisson, t. IV, p. 91, oiseaux qui ont comme notre coucou deux doigts en avant et deux en arrière.

(*) Parus biarmicus L. (Panurus biarmicus).