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LA MÉSANGE BLEUE. 623

que le noir s’étend d’autant plus ; il gagne encore davantage sur la quatrième et la cinquième penne, qui n’ont plus du tout de blanc, mais qui sont ter- minées de gris cendré comme les précédentes ; les pennes des ailes sont noirâtres, les moyennes bordées de gris cendré, les grandes de gris sale ; chaque aile a une tache longitudinale ou plutôt un trait blanc jaunâtre ; la gorge est blanche ainsi que le bord antérieur de l’aile ; le devant du cou et toute la partie inférieure sont d’un roux clair ; les couvertures inférieures des ailes, les plus voisines du corps, sont roussâtres, les suivantes noires, et les plus longues de toutes blanches ; le bec supérieur est noir, excepté l’arête qui est blanchâtre ainsi que le bec inférieur ; enfin, les pieds sont d’un brun jaunâtre.

Longueur totale, cinq pouces un tiers ; bec, six lignes et demie ; tarse, huit lignes ; doigt postérieur aussi long et plus gros que celui du milieu et son ongle le plus fort de tous ; vol, sept pouces trois quarts ; queue, dix-huit lignes, composée de douze pennes, un peu inégales et plus courtes dans le milieu ; dépasse les ailes de dix lignes.

LA MÉSANGE BLEUE (a)

Il est peu de petits oiseaux aussi connus que celui-ci (*), parce qu’il en est peu qui soient aussi communs, aussi faciles à prendre et aussi remarqua-

(a) Αὶγιθαλὸς τρίτος, troisième mésange, suivant Belon, Aldrovande, etc. ; mais, selon moi, la troisième mésange d’Aristote est notre petite charbonnière, puisque Aristote dit que cet oiseau ressemble à la grosse charbonnière, excepté qu’il est plus petit, ce qui ne peut convenir qu’à la petite charbonnière. Mésange bleue, Belon, Nat, des oiseaux, p. 369 ; il l’appelle ailleurs marenge, — Parus cæruleus ; en italien, spernuzzola, parussola, comme la grande charbonnière. Olina, Uccelleria, fol. 28. — En allemand, blau-meise, pimpel-meise, mehl- meise ; à Nuremberg, by-meisse ; en anglais, less tit-mouse, nun, selon Turner ; en Savoie, lardera, moine, moineton ; en Italie, parozolina ; en espagnol et portugais, chamaris, alio- nine, milheiro, Gessner, Aves, p. 641. Parus cæruleus vel minor, Gessner, Icon, av., p. 45.— A Bologne, parussolin, parozolino, rospedino, fratino ; en espagnol, milcheiro, Aldrovande, Ornithol., t. II, p. 721. — The blew head tit-mouse or nun, Willughby, Ornithol., p. 175. — Ray, Synopsis, p. 74. — Sibbald, Atlas. Scot., part, ii, lib. iii, p. 18. — British Zoology, gen. 24, sp. 2, p. 114. — Parus cæruleus montanus ; en allemand, blaw-meisslin, bin-meise, etc. Schwenckfeld, Aviar Siles., p. 320. — En polonais, sikora modra ; bargiel, selon Gessner. Hzaczynski, Auctuar Polon., p. 403. — Frisch, t. Ier, class. 2, div. 1, art. 3, n° 14. — Parus cæruleus montanus, mésange-nonnette. The blew head tit-mouse, kœisemeischen. Klein,

(*) Parus cæruleus L. « La Mésange bleue a le dos verdâtre ; la tête, les ailes et la queue bleues ; le ventre jaune ; le sommet de la tête entouré par une raie blanche qui part du front et se dirige vers l’occiput ; la ligne naso-oculaire d’un bleu noir ; les joues blanches ; le cou entouré d’un collier bleuâtre, les remiges d’un noir ardoisé, avec les secondaires bordées extérieurement de bleu de ciel et terminées de blanc ; les rectrices d’un bleu ardoisé ; l’œil brun foncé ; le bec noir et blanc sale sur ses bords ; les pattes d’un gris de plomb, La femelle est moins belle que le mâle et les jeunes ont des couleurs ternes. » (Brehm.)