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604 ŒUVRES COMPLÈTES DE BUFFON.

six pouces et demi ; tarse, huit lignes ; doigt du milieu, six ; queue, dix-huit, composée de douze pennes ; dépasse les ailes d’environ un demi-pouce.

On peut rapporter à cette variété l’individu que M. Lebeau a trouvé à la Louisiane, et qui a le derrière de la tête ceint d’une espèce de couronne cra- moisie. A la vérité, ses dimensions relatives sont un peu différentes, mais point assez, ce me semble, pour constituer une nouvelle variété, et d’autant moins que dans tout le reste ces deux oiseaux se ressemblent beaucoup, et que tous deux appartiennent au même climat.

Longueur totale, quatre pouces un quart ; bec, six lignes ; queue, vingt et une lignes, dépassant les ailes de huit à neuf lignes.

II. — LE ROITELET A TÊTE ROUGE.

C’est celui que le voyageur Kolbe a vu au cap de Bonne-Espérance ; et quoique ce voyageur ne l’ait pas décrit assez complètement, néanmoins il en a assez dit pour qu’on puisse le regarder : 1° comme une variété de climat, puisqu’il appartient à l’extrémité méridionale de l’Afrique ; 2° comme une variété de grandeur, puisque, suivant Kolbe, il surpasse en grosseur notre mésange bleue, qui surpasse elle-même notre roitelet ; 3° comme une variété de plumage, puisqu’il a les ailes noires et les pieds rougeâtres, en quoi il diffère sensiblement de notre roitelet.

III. — C’est ici, ce me semble, la place de cet oiseau envoyé de Groenland à M. Muller, sous le nom de mésange grise couronnée d’écarlate (a), et dont il ne dit que ces deux mots.

LE ROITELET-MÉSANGE (b)

Cette espèce (*), qui est de Cayenne, fait la nuance par son bec court, entre le roitelet et les mésanges ; elle est encore plus petite que notre roitelet ; elle se trouve dans l’Amérique chaude, en quoi elle diffère de notre roitelet qui se plaît dans des climats plus tempérés, et qui même n’y paraît qu’en hiver. Le roitelet-mésange se tient sur les arbrisseaux, dans les savanes non noyées, et par conséquent assez près des habitations ; il a une couronne jonquille sur la tête, mais placée plus en arrière que dans le roitelet d’Eu- rope ; le reste de la tête d’un brun verdâtre ; le dessus du corps et les deux

(a) Zoologiæ Dan. prodromus, n° 284. David Cranz, Histoire von Groenland ; serait-ce l’audua tytlingr des Islandais ?

(b) Voyez les planches enluminées, n° 728, fig. 2, où cet oiseau est représenté sous le nom de Mésange huppée de Cayenne.

(*) Vieillot le considère comme une simple variété du Motacilla Calendula Gmel.