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VARIÉTÉS DU ROITELET. 603

vol, six pouces ; queue, dix-huit lignes, composée de douze pennes, dont les deux intermédiaires et les deux extérieures sont plus courtes que les autres, en sorte que la queue se partage en deux parties égales, l’une et l’autre étagées : dépasse les ailes de six lignes ; le corps plumé n’a pas un pouce de long.

Langue cartilagineuse terminée par de petits filets ; œsophage, quinze lignes, se dilatant et formant une petite poche glanduleuse avant son inser- tion dans le gésier ; celui-ci musculeux, doublé d’une membrane sans adhé- rence et recouvert par le foie ; tube intestinal, cinq pouces ; une vésicule du fiel ; point de cæcum.

VARIÉTÉS DU ROITELET

I. — LE ROITELET RUBIS (d).

Je ne puis m’empêcher de regarder cet oiseau de Pensylvanie comme une variété de grandeur dans l’espèce de notre roitelet (*) : à la vérité, sa cou- ronne est un peu différente et dans sa forme et dans sa couleur ; elle est plus arrondie, d’un rouge plus franc, plus décidé, et dont l’éclat le dispute au rubis ; de plus, elle n’est point bordée par une zone noire. Le roitelet rubis a en outre le dessus du corps d’un olivâtre plus foncé sur les parties anté- rieures, plus clair sur le croupion, sans aucun mélange de jaune ; une teinte de cette dernière couleur sur la partie inférieure du corps, plus foncée sur la poitrine ; mais sa plus grande différence est celle de la taille, étant plus gros, plus pesant dans la raison de onze à huit. Quant au reste, ces deux oiseaux se ressemblent à quelques nuances près, je veux dire dans ce que laissent voir des oiseaux morts et desséchés ; car les mœurs, les allures, les habi- tudes naturelles du roitelet rubis nous sont inconnues, et si jamais on dé- couvre qu’elles sont les mêmes que celles de notre roitelet, c’est alors qu’il sera bien décidé que ces deux oiseaux sont de la même espèce.

Dans la race du roitelet rubis, la couronne appartient aux mâles exclu- sivement, et l’on en chercherait en vain quelque vestige sur la tête de la femelle ; mais elle a d’ailleurs à peu près le même plumage que son mâle, et de plus elle est exactement de même poids.

Longueur totale, quatre pouces un quart ; bec, cinq lignes et demie ; vol,

(a) Rubis-crowned wren. Edwards, pl. 254, figure supérieure. — « Parus supernè satu- ratè olivaceus, infernè albo-flavicans (verticè splendidè rubro, Mas) ; tæniâ duplici trans- versâ in alis albo-flavicante, rectricibus supernè saturatè fuscis, infernè cinereis, oris exte- rioribus olivaceo-flavicantibus, » Calendula Pensylvanica, poul ou souci de Pensylvanie. Brisson, t. III, p. 584.

(*) Motacilla Calendula Gmel. (Regulus rubineus Vieill.)