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LE ROITELET. 599

ancienne à la vérité, que le troglodyte s’était approprié ce nom ; mais enfin nous le rétablissons aujourd’hui dans ses droits : son titre est évident ; il est roi, puisque la nature lui a donné une couronne, et le diminutif ne convient à aucun autre de nos oiseaux d’Europe autant qu’à celui-ci, puisqu’il est le plus petit de tous. Le roitelet est si petit qu’il passe à travers les mailles d’autant plus que la méprise qui a fait confondre le roitelet (tyrannus) et le troglodyte (tro- thilus), est plus ancienne qu’Élien.— Tyrannus d’Aristote ; en français, la soulcie ou soucie ; les Manceaux le nomment sourcicle, poul ; en grec moderne, tettigon. Belon, Nat, des oiseaux, p. 345 ; et Observations, fol. 12, verso. — Regulus, tyrannus quorumdam ; bitriscus Jo. Saresberiensis ; en italien, fior rancio (fleur de souci), occhio bovino (œil de bœuf) ; en allemand, ochsen-œuglein, gold-hendlin ; en suisse, struessle ; en turc, sercé. Gessner, Aves, p. 727. Parus sylvaticus ; en allemand, wald-meissle, thaun-meissle, et plus improprement, wald-zinssle, ziszel-perle ; en turc, agulgussin. Gessner, Aves, p. 642. — Regulus, basiliscus, parra, regaliolus : à Verone, capo d’oro ; à Gênes, boarino della Stella ; à Bologne, papaz- zino (petit pape) ; ailleurs, reattino, reillo, regillo ; en grec, Εοϐιλλος, Τρίϰος, Όσχίλος,

Κορτίλος, Εαλπιγϰἠυς ; en français, petit roi : en flamand, koniinxken ; en polonais, krolik ; en anglais, wren. Aldrovande, Ornithol., t. II, p. 650. — Passerculus troglodytes. Jonston, Av., p. 81. — Parra, id est parva avis. De nat. rerum. — Parus ater. Jonston, Av., p. 86. — Regulus cristatus, regaliolus ; en italien, reattino, fior rancio. Olina, Uccelleria, fol. 6. — Trochilus Plinio et Aristoteli. (Ces auteurs appliquent ce nom à un autre oiseau dont le plu- mage est blanc, qui se plaît sur le bord des eaux, et vit, dit-on, des sangsues et des restes de nourriture qu’il trouve dans la gueule et entre les dents du crocodile.) Fior rancio, id est, flos calendulæ ; en ancien breton, syvigw, c’est-à-dire, mésange à tête d’or ; en anglais, the golden-crowned wren. Willughby, p. 163. — Regillus, regaliolus, acanthis sylvatica, parulus abietum, tan-meisslin. Schwenckfeld, Avi. Siles., p. 345. — Regillus, calendula auri-capilla, auri-capitella balbini, mal à propos cladorynchus Bellonii ; en polonais, krolik, czubaty ; en allemand, ochsen-œuglein ; en bohémien, ztotohtawek. Rzaczynski, Auctuar. Polon., p. 417. Parus sylvaticus Gessneri ; en allemand, holtz-meise ; en polonais, sikora lesna. Idem, p. 404. — Tyrannus, the crested wren. Albin, Nat. des oiseaux, t. 1er, n° 53, p. 47. — Tro- chylus ; en allemand, gekroentes kœniglein. Klein, Ordo av., part, ii, § xxxiv, n° 3. — Catesby, Append, pl. 13, cité par M. Klein. — The copped wren. Charleton, Exercit., p. 95. — Regulus, trochylus cristatus ; en allemand, der sommer zaun-kœnig ; dans la Franconie, gold-hœnlein (petit coq doré). Frisch, t. Ier, class. 2. div. 5, p. 4 ou n° 24. — Parus sylva- ticus Gessneri. Sibbald, Atlas. Scot., lib. iii, sect. iii, cap. iv, p. 18. — The golden-crested wren. British Zoology, p. 101. — The golden crowned wren. Edwards, pl. 254. — Regulus cristatus Aldrovandi ; wood-titmouse of Gessner. Borlase, Nat. hist. of Cornwall, p. 247, cité par M. Brisson. — Motacilla remigibus secundariis exteriori margine flavis, medio nigris ; en suédois, kongs vogel. Linnæus, Fauna Suecica, n° 235. — Motacilla remigibus secundariis exteriori margine flavis, medio albis, vertice luteo, regulus. Linn. Syst. nat. édit. XIII, p. 338, sp. 48. — Fugle-konge ; en islandais, rindill, an musa-broder ? Muller, Zoologiæ Dan. prodromus, p. 33, n° 280. — En autrichien, gold-hannel. Kramer, Elenchus Austr. inf., p. 378. — Trochilus cirratus, regulus cirratus Jonstonii, roitelet huppé. Barrère, Specim. novum, class. 2, gen. 23. — Parus nigricans, macula rubente in vertice ; parus syl- vativus Jonstonii. Barrère, Specim. novum, class. 2, gen. 24. — Roitelet crêté ; dans l’Orléa- nais, sucet ou petit sucet, peut-être pour souciet ; ailleurs, suet, petit bœuf ; à Fay, au-dessus d’Orléans, bissourdet. Salerne, Hist. nat. des oiseaux, p. 239-241. — Empereur, petit doré, selon d’autres. — « Parus supernè olivaceus (non nihil ad flavum inclinans, Mas), infernè griseo-rufescens ; vertice aurantio (Mas) luteo (Fœmina), fasciâ nigrâ utrimque donato ; tæniâ duplici transversâ in alis candicante, rectricibus griseo-fuscis, oris exterioribus oli- vaceis... » Calendula, regulus cristatus vulgo dicta, le poul ou souci, appelé vulgairement roitelet huppé. Brisson, t. III. p. 579. — Le voyageur Kolbe en a fait aussi une mésange dans sa Description du cap de Bonne-Espérance, part, iii, chap. xix, p. 155 ; et c’est probablement ce même oiseau dont parle Olina sous le nom de parus sylvaticus, fol. 28.