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LE FIGUIER A TÊTE ROUSSE. 569

l’été pour retourner, aux approches de l’hiver, dans les pays méridionaux du continent de l’Amérique. Il a le sommet de la tête blanc, les côtés noirs, avec deux petites bandes blanches ; le dos et le croupion d’un blanc varié de grandes taches noires, la gorge noire aussi ; la poitrine et le ventre blancs, avec quelques taches noires sur la poitrine et les flancs ; les grandes cou- vertures supérieures des ailes sont noires, terminées de blanc, ce qui forme sur chaque aile deux bandes transversales blanches ; les pennes des ailes sont grises et bordées de blanc sur leur côté intérieur ; les pennes de la queue sont noires et bordées de gris de fer ; les latérales ont des taches blanches sur leur côté intérieur ; le bec et les pieds sont noires.

LE FIGUIER A TÊTE ROUSSE (a)

VINGTIÈME ESPÈCE.

Cet oiseau (*) a été envoyé de la Martinique à M. Aubry, curé de Saint- Louis : il a la tête rousse, la partie supérieure du cou et tout le dessus du corps d’un vert d’olive ; la gorge et la poitrine d’un jaune varié de taches longitudinales rousses ; le reste du dessous du corps d’un jaune clair sans taches ; les couvertures supérieures des ailes et les pennes des ailes et de la queue sont brunes et bordées de vert d’olive ; les deux pennes extérieures de chaque côté de la queue ont leur côté intérieur d’un jaune clair ; le bec est brun, et les pieds sont gris.

Il nous paraît que l’oiseau indiqué par le P. Feuillée sous la dénomina- tion de chloris erythachorides est le même que celui-ci : « Il a, selon cet auteur, le bec noir et pointu, avec un tant soit peu de bleu à la racine de la mandibule inférieure ; son œil est d’un beau noir luisant, et son cou- ronnement, jusqu’à son parement, est couleur de feuille morte ou roux jaune ; tout son parement est jaune moucheté à la façon de nos grives de l’Europe par de petites taches de même couleur que le couronnement ; tout son dos est verdâtre, mais son vol est noir, de même que son manteau ; les plumes qui les composent ont une bordure verte ; les jambes et le duplici transversâ in alis candidâ ; rectricibus nigricantibus oris exterioribus cinereis, dua- bus utrimque extimis apice interiùs albis, tribus proxime sequentibus apice interiùs albo notatis... » Ficedula Dominicensis varia. Brisson, Ornithol., t. III, p. 529 ; et pl. 27, fig. 5. — « Motacilla albo nigroque maculata, fasciis alarum duabus albis, caudâ bifidâ... » Motacilla varia. Linnæus, Syst. nat., édit. XII, p. 333.

(a) « Ficedula supernè viridi olivacea, infernè flava ; collo inferiore et pectore maculis longitudinalibus rufis variegatis ; vertice rufo ; rectricibus binis utrimque extimis interiùs dilutè luteis... » Ficedula Martinicana. Brisson, Ornithol., t. III, p. 490 ; et pl. 22, fig. 4.

(*) Motacilla ruficapilla Gmel.