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OISEAUX ÉTRANGERS QUI ONT RAPPORT AU TRAQUET, ETC. 529

près du corps sont blanches, ce qui fait une tache blanche sur l’aile ; un peu de blanc termine aussi les pennes de l’aile du côté intérieur, et plus à proportion qu’elles sont plus près du corps.

VI. — LE GRAND TRAQUET.

C’est avec raison que nous appelons cet oiseau (*) grand traquet : il a sept pouces un quart du bec à l’extrémité de la queue, et six pouces et demi du bout du bec jusqu’au bout des ongles ; le bec est long d’un pouce, il est sans échancrures ; la queue, d’environ deux pouces, est un peu four- chue ; l’aile pliée en couvre la moitié ; le tarse a onze lignes ; le doigt du milieu sept, celui de derrière autant, et son ongle est le plus fort de tous. M. Commerson nous a laissé la notice de cet oiseau sans nous indiquer le pays où il l’a vu ; mais la description que nous en donnons ici pourra ser- vir à le faire reconnaître et retrouver par les voyageurs. Le brun est la couleur dominante de son plumage ; la tête est variée de deux teintes bru- nes ; un brun clair couvre le dessus du cou et du corps ; la gorge est mê- lée de brun et de blanchâtre ; la poitrine est brune ; cette couleur est celle des couvertures de l’aile et du bord extérieur des pennes, leur intérieur est mi-partie de roux et de brun, et ce brun se retrouve à l’extrémité des pennes de la queue, et couvre la moité de celles du milieu ; le reste est roux et le dehors des plumes extérieures est blanc ; le dessous du corps est roussâtre.

VII. — LE TRAQUET DU CAP DE BONNE-ESPÉRANCE

M. de Roseneuvetz a vu au cap de Bonne-Espérance un traquet (**) qui n’a pas encore été décrit par les naturalistes. Il a six pouces de longueur ; le bec noir, long de sept lignes, échancré vers la pointe ; les pieds noirs ; le tarse long d’un pouce ; tout le dessus du corps, y compris le haut du cou et de la tête, est d’un vert très brun ; tout le dessous du corps est gris, avec quelques teintes de roux ; le croupion est de cette dernière couleur ; les pen- nes et les couvertures de l’aile sont brunes, avec un bord plus clair dans la même couleur ; la queue à vingt-deux lignes de longueur, les ailes pliées la recouvrent jusqu’au milieu ; elle est un peu fourchue ; les deux pennes du milieu sont d’un brun noirâtre ; les deux latérales sont marquées oblique- ment de brun sur un fond fauve, et d’autant plus qu’elles sont plus exté- rieures. Un autre individu de la même grandeur, rapporté également du cap de Bonne-Espérance par M. de Roseneuvetz, et placé au Cabinet du Roi, n’est peut-être que la femelle du précédent. Il a tout le dessus du corps simplement brun noirâtre ; la gorge blanchâtre et la poitrine rousse : nous

(*) Motacilla magna L.

(**) Sylvia sperata Lath.