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LE ROUGE-GORGE. 511

LE ROUGE-GORGE (a)

Ce petit oiseau (*) passe tout l’été dans nos bois, et ne vient à l’entour des habitations qu’à son départ en automne et à son retour au printemps ; mais dans ce dernier passage il ne fait que paraître, et se hâte d’entrer dans

(a) En grec, Σρίθακός ; ; en latin moderne, rubecula ; en italien, pettirosso, pettusso, pe- chietto ; en portugais, pitiroxo ; en catalan, pita roity ; en suédois, rot-gel ; en anglais, red- breast ; robin-red-breast, ruddock ; en allemand, roth-breuslein, wald-roetele, rot-kropss, rot-brustle, winter-roetele, roth-kehlein ; en saxon, rot-kelchyn, rott-kaehlichen ; en polo- nais, gil ; en illyrien, czier-wenka, zer-wenka. On l’appelle en Bourgogne bosote, nom qui vient probablement de boscote, oiseau des bois ; en Anjou, rubiette ; dans le Maine, ru- bienne ; en Auvergne, jaunar ; en Saintonge, russe ; en Normandie, berée ; en Sologne et en Poitou, ruche ; en Picardie, frilleuse (suivant M. Salerne) ; ailleurs, roupie ; « pource, dit Belon. qu’on le voit venir aux villes et villages lorsque les roupies pendent au nez. » — Rubecula. Frisch, avec une bonne figure, tab. 19. — Jonston, Avi., p. 87, avec la figure empruntée d’Olina, pl. 43.— Sibbalde, Scot. illustr., part, ii, lib. iii, p. 18. — Schwenckfeld, Avi. Siles., p. 345. — Rubecula, erithacus. Charleton, Exercit., p, 79, n°8. Idem. Onomast, p. 91, n° 8. — Rubecula, vel erithacus. Gessner, Avi., p. 729, avec une très mauvaise figure, p. 130. — Rubecula sive erithacus Aldrovandi. Willughby, Ornithol., p. 160. — Ray, Synops. Avi., p. 78, n° a, 3. — Rubecula Schwenckfeldii ; erithacus ; ruticilla Gazæ ; sylvia. Rzaczynski, Auctuar. Hist. nat. Polon., p. 418. — Erithacus. Linnæus, Syst. nat., édit VI, g. 82, sp. 13. — Motacilla grisea, gulâ pectoreque fulvis. Fauna Suec., n° 226. — Erithacus, sive rube- cula. Aldrovande, Avi., t. II, p. 741, avec une figure méconnaissable, p. 742. — Erithacus Aristoteli, rubecula Gazæ, Gessner, Icon. avi., p. 48, avec une très mauvaise figure. — Erithacus ; phænicurus Plinio, rubrica Gessnero ; rubecula et ruticilla Gazæ ; sylvia aliis. Rzaczynski ; Hist. nat. Polon., p. 279. — Sylvia sylvatica. Klein, Avi., p. 77, n° 1. — Ficedula fulva, pectore rubro. Barrère, Ornithol. class. 3, g. 18, sp. 4. — Pettirosso. Olina, Uccel- leria, p. 16, avec une figure assez bonne. — Rouge-gorge ou Rouge-bourse. Albin, t. Ier, avec une figure mal coloriée, pl. 51. — Gorge-rouge ou rubeline. Belon, Hist. nat. des Oi- seaux, p. 348, avec une mauvaise figure, p. 349, idem. — Portrait d’oiseaux, p. 88, a. — Gorge-rouge, rubeline, godrille, roupie, berée, rouge-bourse, avec la même figure, idem. Ob- servat., p. 16. — Rubeline, sive rouge-gorge ; rubecula Latinis. — « Ficedula supernè griseo- fusca, ad olivaceum inclinans ; syncipite, oculorum ambitu, gutture, collo inferiore, et pec- tore supremo rufis ; ventre albo ; remigibus minoribus maculâ rufescente terminatis ; tec- tricibus griseo-fusco olivaceis, lateralibus interiùs griseo-fuscis, » Rubecula. Brisson, t. III. p. 418.

(*) Rubecula familiaris. Le Rouge-gorge a le dos d’un gris olivâtre foncé, le ventre d’un blanc argentin, les côtés de la poitrine d’un gris cendré ; les flancs brunâtres, le front, la gorge et la partie inférieure de la poitrine d’un roux jaune vif, l’œil brun roux ; le bec noi- râtre ; les pieds d’un brun de corne. La femelle a les couleurs un peu plus ternes que le mâle. Les jeunes ont les plumes de la partie supérieure du corps d’un gris olivâtre, avec la tige jaunâtre, celles des parties inférieures d’un jaune roux terne, à tiges et à bords gris.