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OISEAUX ÉTRANGERS QUI ONT RAPPORT AUX FAUVETTES. 493

elle est de la grandeur de la fauvette tachetée dont nous venons de parler ; son bec est aussi long et plus fort ; sa gorge est blanche ; le dessous de son corps gris blanc ; un trait blanc lui passe sur l’œil et au delà ; le sommet de la tête est noirâtre ; le dessus du cou cendré foncé ; les côtés avec le dos sont verdâtres sur un fond brun clair ; le verdâtre plus pur borde les pennes de la queue et l’extérieur de celles de l’aile dont le fond est noirâtre ; elle paraît, à cause de sa calotte noirâtre, former le pendant de notre fauvette à tête noire, qu’elle égale en grandeur.

V. — LA FAUVETTE DE CAYENNE A QUEUE ROUSSE.

Sa longueur totale est de cinq pouces un quart ; elle (*) a la gorge blanche, entourée de roussâtre pointillé de brun ; la poitrine d’un brun clair ; le reste du dessous du corps est blanc avec une teinte de roussâtre aux couvertures inférieures de la queue ; tout le manteau, du sommet de la tête à l’origine de la queue, est brun, avec une teinte de roux sur le dos ; les couvertures des ailes sont rousses ; leurs pennes sont bordées extérieurement de roux, et la queue entière est de cette couleur.

VI. — LA FAUVETTE DE CAYENNE A GORGE BRUNE ET VENTRE JAUNE.

La gorge, le dessus de la tête et du corps de cette fauvette (**) sont d’un brun verdâtre ; les pennes et les couvertures de l’aile, sur le même fond, sont bordées de roussâtre ; celles de la queue de verdâtre ; la poitrine et le ventre sont d’un jaune ombré de fauve. Cette fauvette, qui est une des plus petites, n’est guère plus grande que le pouliot ; elle a le bec élargi et aplati à sa base, et par ce caractère elle paraît se rapprocher des gobe-mouches, dont le genre est effectivement très voisin de celui des fauvettes, la nature ne les ayant séparés que par quelques traits légers de conformation, et les ayant rapprochés par un grand caractère, celui d’une commune manière de vivre.

VII. — LA FAUVETTE BLEUATRE DE SAINT-DOMINGUE.

Cette jolie petite fauvette (***), qui n’a de longueur que quatre pouces et demi, a tout le dessus de la tête et du corps en entier cendré bleu ; les pennes de la queue sont bordées de la même couleur sur un fond brun ; on voit une tache blanche sur l’aile, dont les pennes sont brunes ; la gorge est noire ; le reste du dessous du corps blanc.

Nous ne savons rien des mœurs de ces différents oiseaux, et nous en avons

(*) Motacilla ruficauda Gmel.

(**) Motacilla ruficollis Gmel.

(***) Motacilla cærulescens Gmel.