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LA FAUVETTE A TÊTE NOIRE. 473

occupe tout le dessus, en se chargeant un peu et tirant au noirâtre dans les grandes pennes des ailes et de la queue ; un trait blanchâtre en forme de sourcil lui passe sur l’œil ; sa longueur est de cinq pouces trois lignes ; son vol d’environ huit pouces.

La passerinette fait son nid près de terre, sur les arbustes : nous avons vu un de ces nids sur un groseiller dans un jardin ; il était fait en demi- coupe, composé d’herbes sèches, assez grossières en dehors, plus fines en dedans et mieux tissues ; il contenait quatre œufs, fond blanc sale, avec des taches vertes et verdâtres répandues en plus grand nombre vers le gros bout. Cet oiseau a l’iris des yeux d’un brun marron, et l’on voit une très petite échancrure près de la pointe du demi-bec supérieur ; l’ongle posté- rieur est le plus fort de tous, les pieds sont de couleur plombée ; le tube intestinal, du gésier à l’anus, a sept pouces, et deux pouces du gésier au pharynx ; le gésier est musculeux et précédé d’une dilatation de l’œsophage ; on n’a point trouvé de vésicule du fiel, ni de cæcum dans l’individu observé, qui était femelle ; la grappe de l’ovaire portait des œufs d’inégale grosseur.

LA FAUVETTE A TÊTE NOIRE (a)

TROISIÈME ESPÈCE.

Aristote, en parcourant les divers changements que la révolution des saisons apporte à la nature des oiseaux, comme plus immédiatement soumis à l’empire de l’air, dit que le becfigue se change dans l’automne en fauvette

(a) En grec, Μιλανηόρυφος ; Μιλανηχίφαλος. Aldrovande et Willughby lui appliquent le nom générique et commun de Συϰαλίς. En italien, capinera, caponegro ; dans le Bolonais et le Fer- rarais, caponero ; en allemand, gras-mücke ; grase-spalz ; et dans Frisch, mœnch mit der schwarzen platte (le mâle), mœnch mit einer rœthlichen platte (la femelle). Les Silésiens et les Saxons lui appliquent également le nom de moine, petit moine : mœnch, mœnchlein ; en Suisse, schwarz-kopf ; en Bohème, plask ; suivant Rzaczynski, en polonais, figoiadka ; en anglais, black-cap. La femelle est connue en Provence sous le nom de testo rousso. — Atri- capilla. Gessner, Avi., p. 384 ; id. Icon. Avi., p. 47. — Schwenokfeld, Avi. Siles., p. 227._ Belon, Observ., p. 19. — Jonston, Avi., p. 90, avec la figure du mâle prise d’Olina, pl. 45, dans la même page ; la femelle sous le nom de atricapilla altera. — Linnæus, Syst. nat., édit. VI, g. 82, sp. 16. — « Motacilla testacea, subtus cinerea, pileo obscuro. Atricapilla. » Linn., Syst. nat., édit. X. g. 99, sp. 19. — « Atricapilla, seu ficedula. » Aldrovand. Avi., t. III, p. 756, avec une figure du mâle très peu exacte, p. 757 ; et dans la même page la femelle sous le nom de atricapilla alia castaneo vertice, avec une figure encore plus mau- vaise. — « Atricapilla seu ficedula Aldrovandi. » Willughby, Ornitholog., p. 162, avec la figure du mâle prise d’Olina, pl. 41. — Ray, Synops. Avi., p. 79, n° a, 8. — « Atricapilla Schwenckfeldii, ficedula Bellonii Gessneri, et Aldrovandi » Rzaczynski, Auctuar. Hist. nat. Ροlοη., ρ. 366. — Curruca atricapilla, Frisch, avec une figure exacte du mâle, pl. 23 ; dans la même une figure aussi bonne de la femelle, sous le nom de curruca vertice subrubro. — Sylvia atricapilla. Klein, Avi., p. 79, n° 14, le mâle : même page, n° 15, sylvia vertice subrubro, la femelle. — « Motacilla testacea, subtus subcinerea, pileo obscuro. » Linn.,