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OISEAU ÉTRANGER QUI A RAPPORT A LA FARLOUSE. 429

Longueur totale, cinq pouces et demi ; bec, six lignes, bords de la pièce supérieure un peu échancrés vers la pointe ; vol, environ neuf pouces ; queue, deux pouces, un peu fourchue, composée de douze pennes : dépasse les ailes de huit lignes ; l’ongle postérieur est moins long et plus arqué que dans les espèces précédentes.

VARIÉTÉ DE LA FARLOUSE

La farlouse blanche (a) ne diffère de la précédente que par son plumage, qui est presque universellement d’un blanc jaunâtre, mais plus jaune sur les ailes ; elle a le bec et les pieds bruns : telle était celle qu’Aldrovande a vue en Italie ; et quoique le jésuite Rzaczynski lui donne place parmi les oiseaux de Pologne, je doute qu’elle se trouve dans ce pays, ou du moins qu’il l’y ait vue, d’autant qu’il se sert des paroles mêmes d’Aldrovande sans y rien ajouter.

OISEAU ÉTRANGER

QUI A RAPPORT A LA FARLOUSE

LA FARLOUSANE

Je donne ce nom à une alouette de la Louisiane (*) que j’ai vue chez M. Mau- duit, et qui m’a paru avoir beaucoup de rapports avec la farlouse : elle a la gorge d’un gris jaunâtre ; le cou et la poitrine grivelés de brun sur ce même fond ; le reste du dessous du corps fauve ; le dessus de la tête et du corps mêlé de brun verdâtre et de noirâtre ; mais comme ce sont des cou- leurs sombres, elles tranchent peu l’une sur l’autre, et il résulte de leur mélange une teinte presque uniforme de brun obscur ; les couvertures supé- rieures d’un brun verdâtre sans mélange ; les pennes de la queue brunes ; la plus extérieure mi-partie de brun noirâtre et de blanc, le blanc en dehors,

caractérise l’espèce, ne sont pas les mêmes que dans Aldrovande ; celui-ci ne parle point du long doigt postérieur, mais il parle d’un certain mouvement de queue, dont les autres, ex- cepté Albin, ne disent rien. Ce dernier prétend que son tit-lark est vivace et peu sujet aux maladies ; Olina et Belon assurent, au contraire, que la farlouse s’élève difficilement, et Olina dit positivement qu’elle vit peu : ajoutez à cela les différentes opinions sur son chant.

(a) Boarina, Bovarina, Spipola alba. Aldrovande, Ornithol., lib. xvii, cap. xxvi. — Jonston, Aves., p. 87. — Willughby, Ornithol., lib. ii, sect. n, cap. i, § x. — Ray, Sy- nops., p. 81. — Stipola lutea, Boarina. Rzaczynski. Auctuar. Polon., p. 420, n° 92. — Alauda pratensis, candida, la farlouse blanche... Brisson, t. III, p. 346.

(*) C’est la Spipolette.