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LE GOBE-MOUCHE BRUN DE LA CAROLINE. 385

toujours fait pour les autres oiseaux et pour les animaux qui ne peuvent jamais être mieux indiqués que par les noms de leur pays natal. La tête, la gorge, tout le dessous du corps, et jusqu’aux deux pattes de cet oiseau, sont d’un blanc uniforme. Le croupion, la queue et les ailes sont noirs, et les petites pennes de celles-ci sont bordées de blanc ; une tache noire prend derrière la tête, tombe sur le cou, et y est interrompue par un chaperon blanc qui fait cercle sur le dos. La longueur de ce gobe-mouche est de quatre pouces et demi ; le plumage de la femelle est partout d’un gris uniforme et léger. On les trouve ordinairement dans les savanes noyées.

Le gobe-mouche à ventre blanc de Cayenne, des planches enluminées, n° 566, fig. 3, ne diffère presque en rien du gillit, et nous ne les séparerons pas, de peur de multiplier les espèces dans un genre déjà si nombreux, et où elles ne sont séparées que par de très petits intervalles.

Nous rapporterons aussi à ce gobe-mouche à ventre blanc la moucherolle blanche et noire d’Edwards (a), de Surinam, et dont les couleurs sont les mêmes, excepté du brun aux ailes, et du noir au sommet de la tête : diffé- rences qui ne sont rien moins que spécifiques.

LE GOBE-MOUCHE BRUN DE LA CAROLINE

SEIZIÈME ESPÈCE.

Celui-ci (*) est petit preneur de mouches brun de Catesby (b) ; il est de la taille et de la figure du gobe-mouche olive aux yeux et pieds rouges, donné par le même auteur, et nous aurions voulu les réunir ; mais cet obser- vateur exact les distingue. Une teinte brune et morne qui couvre uniformé- ment tout le dessus du corps de cet oiseau n’est coupée que par le brun roussâtre des pennes de l’aile et de la queue ; le dessous du corps est blanc sale, avec une nuance de jaune ; les jambes et les pieds sont noirs, le bec est aplati, large et un peu crochu à la pointe : il a huit lignes, la queue deux pouces, l’oiseau entier cinq pouces huit lignes ; il ne pèse que trois gros. C’est tout ce qu’en a dit Catesby, d’après lequel seul on a parlé de ce petit oiseau.

infernè albo fiavicans ; capite superiùs nigro ; remigibus rectricibusque fuscis, » le gobe- mouche brun de la Caroline. Brisson, Ornithol., t. II, p. 367.

(a) Blak and white fly-catcher. Glanures, p. 287, pl. 348.

(b) The Utile Brown fly-catcher. Muscicapa fusca. Catesby, Hist. nat. of Carolina, t. Ier, p. 54. — Luscinia muscicapa fusca. Klein, Avi., p. 74, n° 7. — « Muscicapa supernè sa- turatè cinerea, infernè sordidè albo flavicans, remigibus rectricibusque fuscis, oris exterio- ribus minorum remigum albis, » le gobe-mouche cendré de la Caroline. Brisson, Ornithol., t. II, p. 368.

(*) Muscicapa virens Gmel.