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L’ALAPI. 353

L’ALAPI

SECONDE ESPÈCE.

Cette seconde espèce (*) de fourmiliers-rossignol est un peu plus grande que la première. Cet oiseau a près de six pouces de longueur ; la gorge, le devant du cou et la poitrine sont noirs ; le reste du dessous du corps est cendré ; une couleur brune olivâtre couvre le dessus de la tête, du cou et du dos ; le reste du dessus du corps est d’un cendré plus foncé que celui du ventre ; l’on remarque une tache blanche sur le milieu du dos ; la queue noirâtre et un peu étagée, dépasse d’un pouce et demi les ailes, dont les pennes sont brunes en dessus et noirâtres en dessous ; et les couvertures supérieures sont d’un brun très foncé, piqueté de blanc, ce qui a fait donner à cet oiseau le nom d’alapi.

La femelle n’a pas la tache blanche sur le dos ; sa gorge est blanche, et le reste du dessous du corps roussâtre, avec des plumes grises cendrées sur les côtés du bas-ventre et sur celles qui forment les couvertures inférieures de la queue ; les points des couvertures des ailes sont aussi roussâtres, et la couleur du dessus du corps est moins foncée que dans le mâle.

Au reste, ces teintes de couleurs, et les couleurs elles-mêmes, sont sujettes à varier dans les différents individus de cette espèce, comme nous l’avons observé dans celle des fourmiliers.

(*) Ge serait également un Merle, d’après Cuvier.