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OISEAUX ÉTRANGERS QUI ONT RAPPORT AUX BRUANTS. 295 taches ; les couvertures supérieures et inférieures de la queue d’un blanc sale et roussâtre ; la gorge et tout le dessous du corps d’un blanc sale varié de taches marron, plus rares néanmoins sous le ventre ; les pennes de la queue et des ailes brunes, bordées d’un gris tirant sur le marron ; le bec et les pieds gris brun.

Longueur totale, cinq pouces et demi ; bec, cinq lignes et demie ; vol, huit pouces un quart ; queue, deux pouces et demi, composée de douze pennes : dépasse les ailes d’environ vingt lignes.

XI. — l’azuroux (a).

C’est encore M. Brisson qui a fait connaître cet oiseau (*), lequel est aussi originaire du Canada. Il a le dessus de la tête d’un roux obscur ; la partie supérieure du cou et le dessus du corps variés de ce même roux obscur et de bleu ; le roux est moins foncé sur les petites couvertures des ailes, ainsi que sur les grandes, qui sont bordées et terminées de cette couleur ; les pennes des ailes et de la queue sont brunes, bordées de gris-bleu ; le bec et les pieds gris-bruns.

Longueur totale, quatre pouces un quart ; bec, cinq lignes ; vol, sept pouces un tiers ; queue, un pouce, composée de douze pennes, ne dépasse les ailes que de quatre lignes.

XII. — LE BONJOUR-COMMANDEUR.

On appelle ainsi dans l’île de Cayenne une espèce de bruant (**) qui a coutume de chanter au point du jour, et que les colons sont à portée d’en- tendre, parce qu’il vit autour des maisons. Quelques-uns l’appellent bruant de Cayenne ; il ressemble si parfaitement à celui du cap de Bonne-Espérance, représenté dans les planches enluminées, n° 386, fig. 2, que M. de Sonnini le regarde comme le même oiseau sous deux noms différents, d’où il suit nécessairement que l’une de ces deux dénominations est fautive ; et comme, suivant M. de Sonnini, ce bruant est naturel à l’île de Cayenne, il est plus que probable qu’il ne se trouve au cap de Bonne-Espérance que lorsqu’il y est porté par les vaisseaux. Une autre conséquence plus générale que l’on doit tirer de là, c’est que toutes ces dénominations, en partie géographiques, où l’on fait entrer le nom du pays comme marque distinctive, sont équivo- ques, incertaines et ne valent pas à beaucoup près celles que l’on tire des

(a) J’ai composé ce nom de deux mots qui rappellent les principales couleurs du plumage. — « Emberiza ex rufo et cæruleo varia ; capitis vertice obscurè rufo : remigibus rectricibusque fuscis, oris exterioribus griseo-cæruleis. » Emberiza Canadensis cærulea, le bruant bleu de Canada. Brisson, t. III, p. 298.

(*) Emberiza cærulea Gmel.

(**) Emberiza capensis Lath.