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LE BRUANT DE FRANCE[1]

Le tubercule osseux ou grain d’orge que cet oiseau[NdÉ 1] a dans le palais est le titre incontestable par lequel il prouve sa parenté avec les ortolans : il a encore avec eux plusieurs autres traits de conformité, soit dans la forme extérieure du bec et de la queue, soit dans la proportion des autres parties

  1. Cirlus, zivolo pagliato, de son cri qui est zi, zi. Olina, Uccelleria, p. 50. — Lutea, luteola, chloris ; asarandos, en grec vulgaire ; serrant, au pays du Maine ; verdier. Belon, Nat. des oiseaux, p. 364 et 365. — Chloreus, seu lutea Aristotelis. Turner. Emberiza flava ; Italis, cid megliarina, verzero, paierizo, spaiarda ; Illyriis, strnad ; Helvetiis, emmeritz, embritz, emmering, emmerling, hemmerling ; Germanis, gaelgen-ficken, gilbling, gilberschen, gilwertsch, kom-vogel, geelgorst ; Brabantiis, jasine ; Anglis, yellow-ham, youlring ; en français, bruant, verdun, verdier, verdereule, verdere. Gessner, De Avibus, p. 653. Passeris species ; en allemand, gaul-ammer. Gessner, Icon. av., p. 42. — « Hortulanus flavus, totus flavescens, colore propemodum paleari. » Aldrov., p. 179. « Anthus, seu florus Gessneri ; gaulammer, geel-vinck ; paglierizo, » ibid., p. 752. — Lutea, cia palearis (sans doute par onomatopée, car ils font entendre souvent ce petit cri ci, ci, et en volant et arrêtés). Italis, cirlo, ibid., p. 855. — Aureola, anthus seu florus Ornithologi ; lagopus crocea Eberi et Peuceri ; chloreus, Longolii ; galbula, galgulus, icterus, ἰκτερός ; en allemand, gaul-ammen. Schwenckfeld, Av. Siles., p. 228. — Aureola, lutea Jonstoni (seu potius Aldrovandi) ; en polonais, trznadel. Rzaczynski, Auct. Polon., p. 368. Lutea altera Jonstoni (seu potius Aldrovandi) a colore paleari dicta ; cia pagaria ; en anglais, gelgorsta, ibid., p. 392. On voit bien que Rzaczynski se trompe, gelgorsta ne fut jamais un mot anglais ; aussi Aldrovande, qui est ici copié par Rzaczynski, dit simplement que l’oiseau appelé geelgorst par quelques-uns, s’appelle en anglais yellow-ham, suivant Turner, p. 856. — Citrinella ; en anglais, the yellow youlring : R. Sibbalde, Atl. Scot., pars secunda, lib. iii, p. 18. M. Brisson croit que c’est le luteola de ce même Sibbalde qui est notre bruant ; mais deux raisons s’y opposent, la première c’est que le nom anglais, yellow youlrig qu’il donne au citrinella, est le nom que Gessner donne à notre bruant ; la seconde, c’est que le luteola de Sibbalde est d’un jaune brillant dessus et dessous (back and belly), ce qui ne peut convenir à notre bruant. — « Emberiza flava Gessneri ; hortulanus Bellonii ; luteæ alterum genus Aldrovandi. » Willughby, p. 196. — The yellow hammer… Ray, Synops., p. 93. — Albin, t. Ier, pl. 58. Le traducteur a rendu mal à propos yellow hammer par loriot et verdore. — Emberiza flava Gessneri ; en allemand, gaal-ammer ; gruenfing de Frisch. Klein, Ordo Av., p. 92. — Miliaria lutea ; passer croceus quorumdam ; en allemand, gold-ammer, gerst-ammer (parce qu’il mange de l’orge) ; gruenzting, bruant doré. Frisch, class. 1, div. 2, art. 2, no 5. — « Citrinella rectricibus nigricantibus, extimis duabus latere interiore maculâ albâ acutâ ; en suédois, groening ; en smoland., golspinck. » Linnæus, Fauna Suec., no 205, Syst. nat., édit. XIII, p. 309. — Muller, Zoologia Danica, p. 31 ; en danois, gulspury, gulvesling ; en norwégien, skur. — « Passer ex cinereo flavus, hortulano congener Jonstoni. » Barrère, Ornithol., p. 56. — « Emberiza gulâ pectoreque flavis… Gursa vel ameringa Alberti… » Kramer, Elenchus, p. 370. — « Emberiza supernè nigricante rufescente et griseo albo varia ; infernè lutea ; pectore dilutè castaneo, luteo et olivaceo variegato ; capite luteo, maculis fuscis vario ; tæniâ ponè oculos fuscâ ; rectricibus binis utrimque extimis interiùs maculâ albâ notatis… » Emberiza, le bruant. Brisson, t. III, p. 258. — Verdier ou chic jaune ; en Provence, verdelat ; en Sologne, verdat ; en Languedoc, verdale ; en Poitou, verdoie ; en Périgord, verdange ; ailleurs, vert-montant, verdier-buissonnier, verdin, verdon, roussette ; dans l’Orléanais, binery ; en Guienne, bardeaut, etc., en italien, verdone. Salerne, page 293.
  1. Emberiza citrinella L. [Note de Wikisource : actuellement Emberiza citrinella Linnæus, vulgairement bruant de France].