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ont toujours plus de blanc ; le bec d’un brun roux, et les pieds moins rembrunis.

Longueur totale, six pouces et demi ; bec, cinq lignes et demie ; queue, deux pouces quatre lignes ; dépasse les ailes de quinze lignes.

La femelle a une espèce de collier mêlé de roux et de blanc, dont on voit la naissance dans la figure ; tout le reste du dessous du corps est d’un blanc roussâtre ; le dessus de la tête est varié de noir, de roux et de blanc ; mais le noir disparaît derrière la tête, et le roux va s’affaiblissant en sorte qu’il résulte de tout cela un gris roussâtre presque uniforme ; cette femelle a des espèces de sourcils blancs ; les joues d’un roux foncé ; le bec d’un jaune orangé à la base, noir à la pointe ; les bords du bec inférieur rentrants et reçus dans le supérieur ; la langue fourchue et les pieds noirs.

On m’a apporté, le 10 janvier, un de ces oiseaux qui venait d’être tué sur une pierre au milieu du grand chemin ; il pesait une once ; il avait dix pouces d’intestins ; deux très petits cæcums ; un gésier très gros, long d’environ un pouce, large de sept lignes et demie, rempli de débris de matières végétales et de beaucoup de petits graviers ; la membrane cartilagineuse dont il était doublé avait plus d’adhérence qu’elle n’en a communément dans les oiseaux.

Longueur totale, cinq pouces dix lignes ; bec, cinq lignes et demie ; vol, douze pouces ; queue, deux pouces et demi ; un peu fourchue, dépassant les ailes d’environ un pouce ; ongle postérieur, quatre lignes et demie, et plus long que le doigt.


L’ORTOLAN DE LA LOUISIANE[1]

On retrouve sur la tête de cet oiseau[NdÉ 1] d’Amérique la bigarrure de blanchâtre et de noir, qui est commune à presque tous nos ortolans ; mais au lieu d’avoir la queue un peu fourchue, il l’a, au contraire, un peu étagée. Le sommet de la tête présente un fer à cheval noir, qui s’ouvre du côté du bec, et dont les branches passent au-dessus des yeux pour aller se réunir derrière la tête ; il a au-dessous des yeux quelques autres taches irrégulières ; le roux domine sur toute la partie inférieure du corps, plus foncé sur la poitrine, plus clair au-dessus et au-dessous ; la partie supérieure du

  1. « Emberiza supernè ex nigro et rufo varia, infernè albo-rufescens ; pectore rufo ; capite, gutture et collo inferiore rufescentibus ; maculâ nigrâ, ferri equini æmulâ, in vertice ; remigibus rectricibusque nigris… » Hortulanus Ludovicianus, ortolan de la Louisiane. Brisson, t. III, p. 278.
  1. Emberiza ludovicia L. [Note de Wikisource : espèce douteuse].