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Longueurs, cinq pouces trois quarts, cinq pouces[1] ; bec, quatre lignes et demie ; pied, neuf lignes ; doigt du milieu, huit lignes ; vol, neuf pouces ; queue, deux pouces et demi, composée de douze pennes, dépassant les ailes d’environ quinze lignes.


LA COQUELUCHE[2]

Une espèce de coqueluchon d’un beau noir recouvre la tête, la gorge et le cou de cet oiseau[NdÉ 1], puis descend en pointe sur sa poitrine, à peu près comme dans l’ortolan de roseaux : tout ce noir n’est égayé que par une petite tache blanche, placée de chaque côté fort près de l’ouverture du bec ; le reste du dessous du corps est blanchâtre, mais les flancs sont mouchetés de noir. Le coqueluchon dont j’ai parlé est bordé de blanc par derrière ; tout le reste du dessus du corps est varié de roux et de noirâtre ; les pennes de la queue sont de cette dernière couleur, mais les deux intermédiaires sont bordées de roussâtre ; les deux plus extérieures ont une grande tache blanche oblique ; les trois autres n’ont aucune tache.

Longueur totale, cinq pouces ; bec, six lignes, noir partout ; tarse, neuf lignes ; queue, deux pouces, un peu fourchue, dépassant les ailes d’environ treize lignes.


LE GAVOUÉ DE PROVENCE[3]

Il est remarquable par une plaque noire qui couvre la région de l’oreille, par une ligne de la même couleur qui lui descend de chaque côté du bec en guise de moustaches, et par la couleur cendrée qui règne sur la partie inférieure du corps ; le dessus de la tête et du corps est varié de roux et de noirâtre ; les pennes de la queue et des ailes sont aussi mi-parties des mêmes couleurs, le roux en dehors et apparent, et le noirâtre en dedans et caché. Il y a un peu de blanchâtre autour des yeux et sur les grandes couvertures

  1. Lorsqu’il y a deux longueurs exprimées, la première s’entend de la pointe du bec au bout de la queue ; et l’autre, de la pointe du bec au bout des ongles.
  2. Cet oiseau est du Cabinet de M. le docteur Mauduit, qui lui a donné le nom d’ortolan de roseaux de Sibérie : je n’ai point osé adopter cette dénomination, parce qu’il ne me paraît pas assez prouvé que cet ortolan de Sibérie soit une simple variété de climat de notre ortolan de roseaux.
  3. On l’appelle en Provence, dit M. Guys, chic-gavotte, d’où l’on a formé le nom de gavoué. On lui donne aussi le nom de chic-moustache, à cause des bandes noires qu’il a autour du bec.
  1. C’est une variété de l’Emberiza schœniclus L..