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mention de cette couleur noire en forme de coiffe, ce qui nous fait présumer que celui dont nous venons de donner la description est le mâle, et que le tijepiranga de Marcgrave est la femelle.

Au reste, on le trouve dans les terres de la Guyane comme dans celles du Brésil, mais on ne nous a rien appris de ses habitudes naturelles.


PETITS TANGARAS

Les tangaras de moyenne grandeur dont nous venons de faire l’énumération ne sont en général pas plus gros qu’une linotte ; ceux dont nous allons donner la description sont encore sensiblement plus petits, et il y en a qui ne sont pas plus gros qu’un roitelet.


LE ROUVERDIN

Première petite espèce.

Ce nom, que nous lui avons donné, indique pour ainsi dire toute la description des couleurs de l’oiseau[NdÉ 1], car il a le corps entièrement vert, avec la tête rousse : seulement il a sur la poitrine une légère couleur bleue avec une tache jaune sur le haut de l’aile.

Cette espèce de tangara se trouve dans plusieurs contrées de l’Amérique méridionale, au Pérou[1], à Surinam[2], à Cayenne ; il paraît même qu’il voyage, car on ne le voit pas aux mêmes endroits dans tous les temps de l’année. Il arrive dans les forêts de la Guyane deux ou trois fois par an pour manger le petit fruit d’un grand arbre sur lequel ces oiseaux se perchent en troupes, et ensuite ils s’en retournent apparemment dès que cette nourriture vient à leur manquer : comme ils sont assez rares, et qu’ils fuient constamment tous les lieux découverts et habités, on ne les a pas assez bien observés pour en savoir davantage sur leurs habitudes naturelles.


  1. Brisson, Ornithol., t. III, p. 25.
  2. Edwards, Hist. of Birds, p. 23.
  1. Tanagra gyrola L. [Note de Wikisource : actuellement Tangara gyrola Linnæus, vulgairement calliste rouverdin].