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la partie inférieure jaunes ; les côtés de la tête variés des deux couleurs, de telle sorte que le jaune descend un peu sur les côtés du cou[NdÉ 1].

Le verdier des Indes de M. Edwards[1] pourrait être regardé comme une variété dans cette espèce, car il a aussi tout le dessus vert-brun et le dessous jaune : il ne diffère qu’en ce que le vert-brun est moins foncé et s’étend sur le croupion ; que les côtés de la tête ont deux bandes de cette même couleur, dont l’une passe sur les yeux et l’autre, qui est plus foncée et plus courte, passe au-dessous de la première, et en ce que les grandes pennes des ailes sont bordées de blanc. Le vert-brunet est un peu plus gros que le serin de Canarie, et le surpasse, dit M. Edwards, par la beauté de son ramage.

Longueur totale, quatre pouces et demi ; bec, quatre lignes et demie ; tarse, six lignes et demie ; doigt du milieu, sept lignes ; queue, dix-neuf lignes, un peu fourchue, dépasse les ailes de neuf à dix lignes.


LE VERDINÈRE[2]

Excepté la tête, le cou et la poitrine qui sont noirs, tout le reste du plumage est vert ; on dirait que c’est un verdier qui a mis un capuchon noir. Cet oiseau[NdÉ 2] est très commun dans les bois des îles de Bahama ; il chante perché sur la cime des arbustes, et répète toujours le même air comme notre pinson. Sa grosseur est égale à celle du canari.

Longueur totale, quatre pouces ; bec, quatre lignes et demie ; queue, dix-neuf lignes, dépasse les ailes de neuf à dix lignes.


    oculos viridi-olivaceâ, infra oculos nigrâ ; remigibus viridi-olivaceis, oris majorum exterioribus albis ; rectricibus dilutè viridi-flavis. » Chloris Indica. Le verdier des Indes. Brisson, Ornithol., t. III, p. 195.

  1. The Indian green finch, pinson des Indes : M. Hawkins l’a esquissé dans l’île de Madère, où il avait été apporté d’ailleurs sous le nom de bengala ; on a su depuis qu’il venait des Indes orientales. Edwards, pl. 84. M. Linnæus dit qu’il se trouve à Madère, mais il est aisé de voir que ce n’est qu’une citation imparfaite du passage de M. Edwards dont je viens de rendre compte.
  2. « Bahama sparrow, passer bicolor Bahamensis. » Catesby, no 37. — « Passer sordidè viridis ; capite, collo et pectore nigris ; remigibus rectricibusque sordidè viridibus. » Chloris Bahamensis, le pinson de Bahama. Brisson, Ornithol., t. III, p. 202. — « Fringilla capite pectoreque nigris ; dorso, alis caudâque obscurè virescentibus… » Zena. Linnæus, Syst. nat., édit. X, g. 98, sp. 31. — M. Linnæus a donné le même nom de zena à la quinzième espèce du même genre (98) qui est notre pinson à tête noire et blanche.
  1. Fringilla butyracea Vieill. [Note de Wikisource : espèce douteuse].
  2. Fringilla bicolor L. [Note de Wikisource : actuellement Melanospiza bicolor Linnæus, vulgairement cici verdinère, de la famille des Thraupidés (voyez la note à l’article du grand tangara)].