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des ailes d’un beau roux ; le dessus de la tête et du cou, la partie antérieure du dos et les couvertures supérieures des ailes vertes ; le bas du dos et le croupion d’un roux éclatant ; les couvertures supérieures de la queue rouges ; les pennes de l’aile brunes bordées de vert ; celles de la queue de même, excepté les intermédiaires qui sont bordées de rouge ; le bec couleur de plomb, les pieds gris ; il est un peu plus petit que le friquet.

Longueur totale, quatre pouces ; bec, six lignes ; pieds, six lignes et demie ; doigt du milieu, sept lignes ; vol, près de sept pouces ; queue, treize lignes, composée de douze pennes, dépasse les ailes de six à sept lignes.


LE PAREMENT BLEU[1]

On ne peut parler de cet oiseau[NdÉ 1] ni le classer que sur la foi d’Aldrovande, et cet écrivain n’en a parlé lui-même que d’après un portrait en couleur, porté en Italie par des voyageurs japonais qui en firent présent à M. le marquis Fachinetto. Tels sont les documents sur lesquels se fonde ce que j’ai à dire du parement bleu. On verra facilement en lisant la description pourquoi je lui ai donné ce nom.

Il a toute la partie supérieure verte, toute l’inférieure blanche ; les pennes de la queue et des ailes bleues, à côtes blanches ; le bec d’un brun verdâtre, et les pieds noirs. Quoique cet oiseau soit un peu plus petit que notre verdier, et qu’il ait le bec et les pieds plus menus, Aldrovande était convaincu qu’Aristote lui-même n’aurait pu s’empêcher de le rapporter à ce genre. C’est ce qu’a fait M. Brisson, au défaut d’Aristote ; et nous n’avons aucune raison de ne point suivre l’avis de ce naturaliste.


LE VERT-BRUNET[2]

Il a le bec et les pieds bruns ; le dessus de la tête et du cou, le dos, la queue et les ailes d’un vert-brun très foncé ; le croupion, la gorge et toute

  1. « Chloris Indica virioni congener. » Aldrovande, Ornithol., lib. xviii, cap. xviii. — « Chloris Indica. » Jonston, Av., p. 71. — « Passer supernè viridis, infernè candidus ; remigibus rectricibusque cæruleis, scapis albis præditis… » Chloris Indica minor. Le petit verdier des Indes. Brisson, t. III, p. 197.
  2. « Fringilla virens, superciliis, pectore, abdomineque flavis, remigibus primoribus margine exteriore albis. Fringilla butyracea. » Linnæus, Syst. nat., édit. X, g. 98, sp. 17, p. 181. — Loriot ou verdier. Kolbe, Description du cap de Bonne-Espérance, t. III, p. 64. « Passer supernè viridi-olivaceus, infernè luteus ; tænia utrimque supra oculos luteâ, per
  1. Emberiza viridis L. [Note de Wikisource : oiseau inidentifiable].