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LE PINSON FRISÉ[1]

Le nom de cet oiseau[NdÉ 1] vient de ce qu’il a plusieurs plumes frisées naturellement, tant sous le ventre que sur le dos : il a en outre le bec blanc, la tête et le cou noirs, comme si on lui eût mis un coqueluchon de cette couleur, le dessus du corps, compris les pennes de la queue et des ailes, d’un brun olivâtre, le dessous du corps jaune, les pieds d’un brun foncé.

Comme cet oiseau venait de Portugal, on a jugé qu’il avait été envoyé des principales possessions des Portugais, c’est-à-dire du royaume d’Angole ou du Brésil.

Sa grosseur est à peu près celle de notre pinson ordinaire.

Longueur totale, cinq pouces et demi ; bec, cinq à six lignes ; la queue est composée de douze pennes égales, et dépasse les ailes de douze à treize lignes.


LE PINSON À DOUBLE COLLIER[2]

Cet oiseau[NdÉ 2] a en effet deux colliers, ou plutôt deux demi-colliers, l’un par devant et l’autre par derrière ; le premier noir et le plus bas des deux, l’autre blanc : il a de plus la poitrine et tout le dessous du corps d’un blanc teinté de roussâtre ; la gorge, le tour du bec et des yeux d’un blanc pur ; la tête noire ; tout le dessus du corps d’un cendré brun, qui s’éclaircit sur les couvertures supérieures de la queue ; les grandes pennes des ailes noires ; les moyennes et les couvertures supérieures noires, bordées d’un brun rougeâtre et qui a de l’éclat ; le bec noir et les pieds bruns. M. Brisson dit qu’il se trouve dans les Indes. Il est de la grosseur de notre pinson ordinaire.

Longueur totale, environ cinq pouces ; bec, six lignes ; queue, vingt lignes ; elle est composée de douze pennes égales, et dépasse les ailes d’environ dix lignes.


  1. The black and yellow frizled sparrow… Le moineau frisé jaune et noir. En portugais, beco de prata. Edwards, pl. 271. — « Passer pennis crispis vestitus, supernè obscure olivaceus, infernè luteus ; capite et collo nigris ; rectricibus obscurè olivaceis ; rostro candido. » Brisson, t. IV, supplément, p. 86.
  2. The collared finch. Le pinson à collier. Edwards, pl. 272. — Le collheirinho des Portugais, ibidem. — « Passer supernè cinereo fuscus, infernè albus rufescente adumbratus ; capite et tæniâ transversâ in colli inferioris parte infimâ nigris ; plumulis basim rostri ambientibus, oculorum ambitu et gutture candidis ; torque candicante ; remigibus nigris, minoribus rufescente marginatis ; rectricibus cinereo fuscis… » Fringilla torquata Indica. Le pinson à collier des Indes. Brisson, t. VI, supplément, p. 85.
  1. Fringilla crispa Gmel. [Note de Wikisource : peut-être l’actuel Sporophila nigricollis Vieillot, vulgairement sporophile à ventre jaune, un Embérizidé].
  2. Fringilla Indica Gmel. [Note de Wikisource : espèce non identifiée].