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marron ; les pennes de la queue olivâtres en dehors ; les grandes pennes de l’aile de même couleur, terminées de brun ; les moyennes brunes, bordées de jaunâtre ; le bec et les pieds gris brun. Il a été envoyé du Sénégal. Sa grosseur est à peu près celle de notre pinson ordinaire.

Longueur totale, six pouces un quart ; bec, neuf lignes ; pieds, onze lignes ; doigt du milieu, dix lignes ; vol, dix pouces un quart ; queue, deux pouces un quart : dépasse les ailes d’environ un pouce. On voit que c’est, de tous les pinsons connus, celui qui a le plus long bec.


L’OLIVETTE[1]

J’appelle ainsi un pinson[NdÉ 1] venu de la Chine, qui a la base du bec, les joues, la gorge, le devant du cou et les couvertures supérieures de la queue d’un vert d’olive, le dessus de la tête et du corps d’un brun olivâtre, avec une légère teinte de roux sur le dos, le croupion et les couvertures des ailes les plus proches du corps ; la queue noire, bordée de jaune, terminée de blanchâtre ; la poitrine et le ventre roux, mêlé de jaune ; les couvertures inférieures de la queue et des ailes d’un beau jaune ; le bec et les pieds jaunâtres. Il est à peu près de la grosseur de la linotte. La femelle a les couleurs plus faibles, comme c’est l’ordinaire.

Longueur totale, cinq pouces ; bec, six lignes ; pieds, six lignes et demie ; doigt du milieu, sept lignes ; vol, huit pouces un tiers ; queue, vingt-et-une lignes ; elle est fourchue et ne dépasse les ailes que de cinq ou six lignes.


LE PINSON JAUNE ET ROUGE[2]

Le jaune règne sur la gorge, le cou, la tête et tout le dessus du corps ; le rouge sur toutes les extrémités, savoir, le bec, les pieds, les ailes et la queue : ces deux couleurs, se fondant ensemble, forment une belle couleur orangée sur la poitrine et sur toute la partie inférieure du corps ; outre cela

  1. « Passer supernè fusco-olivaceus, infernè rufo-flavus ; capite anteriùs et collo inferiore viridi-olivaceis ; remigibus rectricibusque primâ medictate luteis, alterâ nigris ; remigium apicibus albidis… » Fringilla sinensis. Pinson de la Chine. Brisson, t. III, p. 175.
  2. Beau moineau d’Afrique. Seba, pl. 65, fig. 6. — « Passer Africanus eximins, insulæ Sancti-Eustachii » : en allemand, grosser africaner. Klein, p. 90, no 15. — « Passer supernè flavus, infernè aurantius, maculâ infra oculos cæruleâ ; alis caudâque rubris… » Fringilla insulæ Sancti-Eustachii, le pinson de l’île de Saint-Eustache. Brisson, t. III, page 177.
  1. Fringilla sinica Gmel. [Note de Wikisource : actuellement Chloris sinica Linnæus, vulgairement verdier de Chine ; celui-ci est bien un Fringillidé].