Page:Buffon - Œuvres complètes, éd. Lanessan, 1884, tome VI.djvu/206

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de Torneo : il a la tête noirâtre, variée de blanc roussâtre, ornée de chaque côté d’une raie blanche qui part de l’œil et descend le long du cou ; le cou, la gorge et la poitrine d’un roux clair ; le ventre, et tout ce qui suit, blanc ; le dessus du corps roussâtre, varié de brun ; les ailes noires, bordées de jaune pâle et verdâtre, et traversées par une raie blanche ; la queue fourchue, composée de douze pennes presque noires, bordées de jaunâtre ; le bec couleur de corne, plus foncée vers la pointe ; les pieds noirs.

Longueur totale, six pouces et demi ; bec, sept lignes, comme le pied et le doigt du milieu ; vol, onze pouces et demi ; queue, deux pouces et demi : elle dépasse les ailes de dix lignes.


LE PINSON DE NEIGE OU LA NIVEROLLE[1]

Cette dénomination est fondée apparemment sur la couleur blanche de la gorge, de la poitrine et de toute la partie inférieure de l’oiseau[NdÉ 1], comme aussi sur ce qu’il habite les pays froids et qu’il ne paraît guère dans les pays tempérés qu’en hiver, et lorsque la terre est couverte de neige : il a les ailes et la queue noires et blanches ; la tête et le dessus du cou cendré, en quoi il se rapproche de notre pinson ; le dessus du corps gris-brun, varié d’une couleur plus claire ; les couvertures supérieures de la queue tout à fait noires, ainsi que le bec et les pieds.

Longueur totale, sept pouces ; bec, sept lignes ; pieds, neuf lignes et demie ; vol, douze pouces ; queue, deux pouces sept lignes : elle dépasse les ailes de huit à neuf lignes.


LE BRUNOR[2]

Ce nom renferme une description en raccourci, car l’oiseau[NdÉ 2] à qui on l’a donné, et qui est le plus petit de tous les pinsons connus, a la gorge, la

  1. « Passer supernè griseo fuscus, marginibus pennarum dilutioribus, infernè niveus ; capite et collo superiore cinereis ; tectricibus alarum et remigibus minoribus candidis ; rectricibus lateralibus albis, apice nigris… » Fringilla nivalis ; le pinson de neige ou la niverolle. Brisson, t. III, p. 162, pl. 15, fig. 1. — C’est le nivereau des montagnards du Dauphiné.
  2. Petite pivoine brune, Rubicilla fusca minima ; the little brown bull-finch. Edwards, pl. 83, la figure supérieure. — « Fringilla fusca Americana. » Klein, Ordo avium, p. 98, no xvi ; il confond la petite pivoine brune d’Edwards, pl. 83, avec la grande pivoine, pl. 82, dont M. Brisson a fait son trentième tangara. — « Loxia fusca subtùs rubra, loxia
  1. Fringilla nivalis Linn. [Note de Wikisource : actuellement Montifringilla nivalis Linnæus, vulgairement niverolle alpine, appartenant, comme les moineaux, à la famille des Passéridés].
  2. Loxia bicolor Gmel. [Note de Wikisource : probablement l’actuel Sporophila minuta Linnæus, vulgairement sporophile petit-louis ; il s’agirait alors d’un Thraupidé (sur les liens de cette famille avec les Fringillidés, voyez la note à l’article du grand tangara)].