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un tarin qui n’ont commencé à muer qu’au mois d’octobre : ils avaient chanté jusque-là, et leur chant était plus animé que celui d’aucun autre oiseau de la même volière ; leur mue, quoique retardée, se passa fort vite et très heureusement.

La linotte est un oiseau pulvérateur, et on fera bien de garnir le fond de sa cage d’une couche de petit sable qu’on renouvellera de temps en temps. Il lui faut aussi une petite baignoire, car elle aime également à se poudrer et à se baigner. Sa longueur totale est de cinq pouces quelques lignes : vol, près de neuf pouces ; bec, cinq lignes ; queue, deux pouces, un peu fourchue, dépassant les ailes d’un pouce.

Dans le mâle, le sommet de la tête et la poitrine sont rouges, la gorge et le dessous du corps d’un blanc roussâtre, le dessus couleur de marron, presque toutes les pennes de la queue et des ailes, noires, bordées de blanc, d’où résulte sur les ailes repliées une raie blanche parallèle aux pennes ; communément la femelle n’a point de rouge comme on l’a dit ci-dessus, et elle a le plumage du dos plus varié que le mâle.


VARIÉTÉS DE LA LINOTTE

I.La linotte blanche.

J’ai vu cette variété chez le sieur Desmoulins, peintre ; le blanc dominait en effet dans son plumage, mais les pennes des ailes et de la queue étaient noires, bordées de blanc comme dans notre linotte ordinaire, et de plus on voyait quelques vestiges du gris de linotte sur les couvertures supérieures des ailes.

II.La linotte aux pieds noirs.

Elle a le bec verdâtre et la queue très fourchue : du reste, c’est la même taille, mêmes proportions, mêmes couleurs que dans notre linotte ordinaire. Cet oiseau se trouve en Lorraine, et nous en devons la connaissance à M. le docteur Lottinger de Sarrebourg.