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assez décisifs pour que je dusse distinguer cet oiseau par un nom particulier, et je lui ai conservé celui sous lequel il est connu dans son pays natal.

La tête, la gorge et le devant du cou sont d’un beau rouge, qui se prolonge en une bande assez étroite sous le corps, jusqu’aux couvertures inférieures de la queue ; il a tout le reste du dessous du corps, la partie supérieure du cou, le dos et la queue noirs, les couvertures supérieures des ailes brunes bordées de blanc, les pennes des ailes brunes bordées de verdâtre, et les pieds d’un rouge très obscur. Les ailes, dans leur situation de repos, ne vont qu’au milieu de la longueur de la queue.

XX.Le gros-bec tacheté du cap de Bonne-Espérance.

L’oiseau[NdÉ 1] que nous avons fait représenter sous ce nom dans nos planches enluminées, no 659, fig. 1, quoique différent de nos gros-becs d’Europe par les couleurs et la distribution des taches, nous paraît néanmoins assez voisin de cette espèce pour qu’on puisse le regarder comme une variété produite par le climat, et par cette raison nous ne lui donnons pas un nom particulier. D’ailleurs, M. Sonnerat nous a assuré très positivement que cet oiseau est le même que celui de l’article premier, représenté dans la planche 101, figure 1 ; et il observe que ce qui fait paraître ces oiseaux différents les uns des autres, c’est qu’ils changent de couleurs tous les ans.

XXI.Le grivelin à cravate.

L’oiseau[NdÉ 2] que nous avons fait représenter dans nos planches enluminées, no 659, fig. 2, sous la dénomination de gros-bec d’Angola, parce qu’il nous est venu de cette province d’Afrique, nous paraît approcher de l’espèce du grivelin ; et comme il a tout le cou et le dessous de la gorge revêtus et environnés d’une espèce de cravate blonde qui même s’étend jusqu’au-dessus du bec, nous avons cru pouvoir lui donner le nom de grivelin à cravate. Nous ne connaissons rien de ses habitudes naturelles.


  1. D’après Vieillot, il ne s’agirait pas ici d’une espèce réelle, mais seulement d’un Gros bec de Coromandel, à plumage de mauvaise saison.
  2. C’est probablement une variété du Loxia collaria L. [Note de Wikisource : actuellement Sporophila collaris Boddaert, vulgairement sporophile à col fauve, mais l’identification est incertaine ; même remarque que pour le no II].