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Willughby parle aussi de deux étourneaux de cette dernière couleur, qu’il avait vus dans le Cumberland.

II. L’étourneau noir et blanc. Je rapporte à cette variété : 1o l’étourneau à tête blanche d’Aldrovande[1] ; cet oiseau avait, en effet, la tête blanche, ainsi que le bec, le cou, tout le dessous du corps, les couvertures des ailes et les deux pennes extérieures de la queue ; les autres pennes de la queue et toutes celles des ailes étaient comme dans l’étourneau ordinaire ; le blanc de la tête était relevé par deux petites taches noires, situées au-dessus des yeux, et le blanc du dessous du corps était varié par de petites taches bleuâtres ; 2o l’étourneau-pie de Schwenckfeld, qui avait le sommet de la tête, la moitié du bec du côté de la base, le cou, les pennes des ailes et de la queue noirs, et tout le reste blanc[2] ; 3o l’étourneau à tête noire, vu par Willughby[3], ayant tout le reste du corps blanc.

III. L’étourneau gris cendré d’Aldrovande[4]. Cet auteur est le seul qui en ait vu de cette couleur, laquelle n’est autre chose, comme nous l’avons dit, que le blanc fondu avec le noir. On conçoit aisément combien ces variétés peuvent être multipliées, soit par les différentes distributions du noir et du blanc, soit par les différentes nuances de gris, résultant des différentes proportions de ces couleurs fondues ensemble.


OISEAUX ÉTRANGERS
QUI ONT RAPPORT À L’ÉTOURNEAU

I.L’ÉTOURNEAU DU CAP DE BONNE-ESPÉRANCE OU L’ÉTOURNEAU-PIE.

J’ai donné à cet oiseau[NdÉ 1] d’Afrique le nom d’étourneau-pie, parce qu’il m’a paru avoir plus de rapports, quant à sa forme totale, avec notre étourneau qu’avec aucune autre espèce, et parce que le noir et le blanc, qui sont les seules couleurs de son plumage, y sont distribués à peu près comme dans le plumage de la pie.

S’il n’avait pas le bec plus gros et plus long que notre étourneau d’Europe, on pourrait le regarder comme une de ses variétés, d’autant plus que notre étourneau se retrouve au cap de Bonne-Espérance ; cette variété se

  1. T. II, p. 637.
  2. Aviarium Silesiæ, p. 353.
  3. Ornithologia, p. 145.
  4. P. 638 et 639.
  1. Sturnus capensis et Sturnus contra Gmel. [Note de Wikisource : actuellement Gracupica contra Linnæus, vulgairement étourneau-pie].